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École des chartes » thèses » 2001

Les Français acteurs et spectateurs de l’histoire de Hawaii (1837-1898)


Introduction

Les îles Hawaii, autrefois appelées Sandwich, sont considérées aujourd’hui comme la tête de pont des Etats-Unis dans le Pacifique, comme la vitrine de leur réussite et de leur influence dans cette région. Leur domination sur cet archipel distant de plus de 4 000 kilomètres de leurs côtes, souvent décrite comme le résultat d’une manifest destiny, ne date pourtant que de 1898. Durant tout le XIX e siècle, Hawaii est resté indépendant, d’abord sous le régime d’un monarchie indigène jusqu’en 1893, puis d’une éphémère république contrôlée par les résidents blancs de Honolulu. Les puissances européennes s’y sont intéressées de près, trois d’entre elles en particulier: la Russie, la Grande-Bretagne et la France.

Cette dernière ne s’y implante durablement qu’à partir de 1837 lorsque le capitaine Du Petit-Thouars nomme un agent consulaire dans la capitale. Les intérêts français aux Sandwich sont variés: politiques et stratégiques d’abord, dans la mesure où ces îles apparaissent très tôt comme la «clé du Pacifique nord »; religieux aussi, puisque c’est une société missionnaire française, la congrégation de Picpus, qui y introduit le catholicisme; économiques enfin, les deux ports de Lahaina et surtout d’Honolulu se trouvant pendant une vingtaine d’années, de 1845 à 1865, au centre de la pêche baleinière française. Décrire et analyser l’action multiple de la France aux Sandwich, la comparer avec celle qu’elle a pu mener dans des territoires aujourd’hui français, Tahiti notamment, peuvent permettre d’éclairer d’un jour nouveau les origines de sa présence en Océanie et dans le Pacifique.


Sources

Le principal fonds utilisé, le plus riche aussi, est celui du ministère des Affaires étrangères, dans les deux dépôts de Paris et de Nantes. Les archives conservées à Paris permettent de reconstituer les relations diplomatiques entre la France et les Sandwich et la manière dont les événements d’Hawaii et de Polynésie sont perçus par les autorités françaises. Les archives du centre deNantes, rapatriées du consulat de France à Honolulu, fournissent des informations complémentaires sur les intérêts français dans la région, et, plus généralement, sur la vie quotidienne en ces mers éloignées. Parmi les autres fonds partiellement ou complètement dépouillés, il faut citer ceux du ministère de la Marine, déposés aux Archives nationales et au Service historique de la Marine à Vincennes; les papiers de l’armateur Dobrée à Nantes, ainsi que les remarquables journaux de bord manuscrits du chirurgien Pierre-Adolphe Lesson, venu à Honolulu en 1840, qui sont conservés à la bibliothèque municipale de Rochefort. Enfin, une vingtaine de récits de voyage publiés rendent bien toute la diversité du regard porté par les Français sur les transformations rapides de l’archipel hawaiien.


Première partie
L’Océanie, Hawaii et la France en 1837


Chapitre premier
L’espace Pacifique à la fin des années 1830

Deux puissances paraissent dominantes dans le Pacifique depuis que l’Espagne a perdu ses colonies américaines : la Russie, forte de sa double façade sur le Grand Océan, et l’Angleterre, qui dispose du Canada au nord et de l’Australie au sud. Les Etats-Unis, forts présents sur le plan économique, n’y ont d’accès direct que dans la région contestée de l’Oregon. La France, elle, est en retard. Mais tout ou presque paraît encore possible : le partage colonial de l’Océanie n’a pas commencé, même s’il paraît imminent à de nombreux observateurs et souhaitable à une partie des quelques Occidentaux établis en Polynésie, aventuriers, marchands ou missionnaires.

Chapitre II
L’archipel hawaiien en 1837

Découvert par James Cook en 1778, l’archipel hawaiien connaît dans les soixante années suivantes des changements prodigieux qui en font le point le plus développé d’Océanie. Unifié par Kaméhaméha Ier au début du xixe siècle, il est au cœur des premiers trafics qui animent le nord du Pacifique : pelleteries, santal, pêche à la baleine… L’arrivée de missionnaires puritains de Nouvelle-Angleterre bouleverse les mœurs et la société des indigènes, mais leur influence sur le gouvernement n’est pas sans provoquer des tensions et des conflits avec les autres blancs établis dans ce groupe d’îles. Sa situation stratégique exceptionnelle attire l’attention des puissances qui hésitent toutefois à prendre possession de territoires aussi éloignés.

Chapitre III
Les premiers contacts français avec Hawaii (1786-1837)

Après le passage de Lapérouse à Mauï en 1786, les Français, écartés des mers pendant la période révolutionnaire et impériale, n’ont que des contacts sporadiques avec Hawaii, comme avec le reste de l’Océanie. Le gouvernement de la Restauration tente de rattraper ce retard en organisant de grands voyages de circumnavigation dans le Pacifique. A l’initiative d’un aventurier français de Hawaii, Jean-Baptiste Rives, une double expédition de nature à la fois commerciale et religieuse est dirigée vers Honolulu en 1826. Le soutien que lui auraient apporté les pouvoirs publics a donné lieu à des interprétations historiographiques divergentes : il apparaît en définitive plus moral que réel, et, en tout cas, peu efficient. La tentative de colonisation agricole échoue et ces espoirs déçus ne font que renforcer par la suite le retard économique de la France à Hawaii. En revanche, les missionnaires de Picpus font de rapides progrès, mais ils subissent des brimades de la part des chefs convertis au protestantisme qui tentent à plusieurs reprises de les faire expulser et d’interdire le catholicisme. Les mauvais traitements infligés aux prêtres français et à leurs néophytes hawaiiens passent inaperçus en France. Cette situation embrouillée surprend le capitaine Du Petit-Thouars à son arrivée à Honolulu en 1837. Faute d’instructions, il s’en tient à des demi-mesures, mais nomme un agent consulaire à Honolulu, Jules Dudoit. C’est l’ouverture des relations diplomatiques entre la France et Hawaii. Au même moment, à Paris, le gouvernement décide de soutenir plus activement l’œuvre des missions.


Deuxième partie
Vers le désengagement: six décennies de relations diplomatiques franco-hawaiiennes (1837-1898)


Chapitre premier
L’entrée du royaume d’Hawaii dans le concert des nations (1839-1843)

En 1839, le capitaine Laplace impose la liberté de culte et de religion aux îles Sandwich, ainsi que des tarifs douaniers favorables aux produits français, notamment aux vins et spiritueux, à la fureur des puritains qui en combattent l’introduction. Son action est saluée par une large part de la communauté blanche d’Honolulu, mais elle entraîne une tension dans les rapports de la France et du petit royaume. Des navires de guerre français doivent fréquemment « montrer le pavillon ». A la même époque, le partage de l’Océanie s’ouvre en 1840 avec l’annexion de la Nouvelle-Zélande par la Grande-Bretagne. Deux ans plus tard, les Marquises passent sous pavillon tricolore, et DuPetit_Thouars impose le protectorat français à Tahiti. Pourquoi avoir choisi le royaume des Pomaré, alors que le plus convoité de tous les archipels de Polynésie était, depuis longtemps, celui des Hawaii Le 5 septembre 1842, l’agent consulaire de la France à Honolulu suggérait lui-même au chef de la station navale française dans le Pacifique d’en prendre possession. Mais la peur de complications internationales, et plus encore sans doute, de simples questions de chronologie paraissent expliquer le choix de l’officier de marine français, déjà à Papeete quand lui parvint cette lettre de Jules Dudoit. Le souci de ne pas envenimer les choses en pleine affaire de Tahiti conduisent Guizot et Aberdeen à prendre l’engagement mutuel de respecter l’indépendance des Sandwich. Les Américains, tout en donnant de leur côté des garanties comparables, refusent de s’associer à cet acte international. La France et l’Angleterre ont désormais les mains liées ; les Etats-Unis restent libres.

Chapitre II
Traités et canonnières (1843-1859)

De 1843 à 1859, la France est extrêmement présente aux îles Hawaii où elle protège les intérêts de ses missionnaires, toujours victimes de tracasseries de la part des autorités locales, et de ses baleiniers, nombreux mais nettement moins toutefois que les Américains. Elle réclame en outre des avantages apparemment plus illusoires, comme l’usage de la langue française à l’égal de l’anglais, et continue de batailler sur l’épineuse question des spiritueux, alors même que les rapports commerciaux directs entre les deux pays sont inexistants. Les traités négociés successivement entre la France et le royaume hawaiien en 1839, 1846 et 1857 font l’objet d’interminables discussions et provoquent plusieurs interventions françaises, la plus énergique en 1849. Enfin la France continue de défendre l’indépendance des Sandwich au côté de l’Angleterre : elle contribue en 1853-1854 à faire échouer des tentatives d’annexion aux Etats-Unis que ses démonstrations de force intempestives avaient, du reste, en partie suscitées. Préserver Hawaii de son puissant voisin, maître de la Californie depuis 1848, reste encore à cette époque l’une des priorités de l’action de la France en Polynésie.

Chapitre III
Le retrait de la France (1859-1876)

De 1859 à 1876, la France est de moins en moins impliquée dans l’évolution du royaume de Hawaii qu’elle continue cependant d’observer avec attention. Les missionnaires de Picpus, désormais bien établis, n’ont guère besoin de soutien. Les intérêts économiques français sont nuls depuis la disparition de la pêche à la baleine au début des années 1860. Aucun Français ne prend de part déterminante dans le développement des plantations sucrières qui sont l’œuvre d’Anglais et surtout d’Américains. Cet essor de l’agriculture tropicale renforce la dépendance du petit Etat à l’égard des Etats-Unis dont le marché lui est ouvert par le traité de réciprocité de 1876. La présence du français Charles de Varigny au conseil du roi KaméhaméhaV, de 1864 à 1869, ne doit pas faire illusion sur le réel engagement de la France dans l’archipel des Sandwich et dans l’Océanie en général : la période de « recueillement » a commencé, au moment où l’annexion des Fidji par l’Angleterre en 1874 paraît devoir relancer le partage colonial.

Chapitre IV
La France et la fin de l’indépendance hawaiienne

Le traité de réciprocité de 1876 entraîne une croissance rapide de l’exploitation sucrière qui renforce encore la mainmise des blancs sur l’économie de l’archipel hawaiien. L’existence d’une royauté indigène paraît de plus en plus incongrue aux véritables maîtres du pays : les grandes familles de négociants et de planteurs. Ils renversent la reine Liliuokalani en 1893, proclament la république en 1894 et finissent par obtenir l’annexion aux Etats-Unis à l’arrivée du républicain Mac Kinley à la Maison Blanche. En ces circonstances dramatiques, la France ne soutient en aucune façon la monarchie hawaiienne, malgré la déclaration de 1843 que des patriotes indigènes invoquent en vain à leur secours. Si les représentants français à Honolulu se montrent extrêmement critiques à l’égard du parti annexionniste, la consigne du Quai d’Orsay est de s’abstenir de toute intervention. Les principales ambitions françaises sont alors en Afrique ou en Asie, et fort peu en Océanie où les établissements français végètent. Partout ou presque, la grande rivale est la Grande-Bretagne, et l’on souhaite au contraire à Paris préserver l’amitié américaine, indispensable aux projets expansionnistes français, à Madagascar notamment. Dans le Grand Océan, on craint que l’Angleterre ne contrôle les voies de communication, lignes de vapeur et câbles télégraphiques, et l’annexion de Hawaii aux Etats-Unis semble devoir empêcher tout monopole britannique sur ce point. L’inertie de la France en cette occasion est donc à la fois l’effet d’un calcul et un témoignage des nouveaux rapports de force dans le Pacifique, un océan qui, de plus en plus, apparaît comme un « lac américain » et où seule la puissance montante du Japon paraît pouvoir concurrencer la suprématie yankee.


Troisième partie
Présence et regards français


Chapitre premier
Les représentants de la France

Deux catégories de Français servent leur pays à Honolulu : les consuls et les officiers de marine, les premiers de manière permanente, les seconds lors de leurs escales, généralement fort brèves. Les uns et les autres ont à exercer une triple fonction de représentation nationale, de protection de leurs compatriotes et d’information. La très grande distance séparant Honolulu et Paris les amène souvent, dans les premiers temps surtout, à prendre des décisions de leur propre mouvement, mais cet éloignement diminue à mesure que les communications s’accélèrent, et avec lui le degré d’autonomie des agents français. Quant à leurs rapports mutuels, on observe, aux Hawaii, que les officiers de marine ont joué un rôle prééminent jusqu’au début des années 1850: c’est la grande époque des canonnières. Ensuite, à l’occasion d’un incident de protocole en 1856, leurs attributions respectives ont été clairement redéfinies : l’initiative, en matière politique et diplomatique, revient désormais aux agents du ministère des Affaires étrangères, du moins en principe.

Chapitre II
Les résidents français de Hawaii

Deux groupes doivent être distingués parmi les Français qui résident à Hawaii : les religieux et les laïcs. Les premiers, après des débuts difficiles, et quoique peu nombreux, réussissent à faire du catholicisme, à la fin du siècle, la première confession de l’archipel hawaiien. Une des explications de ce succès réside dans le soutien permanent de la France à l’œuvre de la congrégation des Sacrés-Cœurs, y compris sous la Troisième République. Pourtant, cette mission où la part des autres nationalités, belge, américaine, allemande, s’accroît régulièrement, n’a pas été ce fourrier de l’influence française que d’aucuns espéraient à Paris ou à Honolulu. Les Picpusiens, même français, se consacrent avant tout à leur œuvre apostolique, et s’ils ne se refusent pas à faire appel aux autorités françaises, ils sont loin de vouloir ou de pouvoir faire grand chose en retour.

Les Français laïcs établis aux Hawaii ne sont jamais guère plus d’une centaine au cours du siècle. Jusqu’au début des années 1860, la plupart d’entre eux dépendent pour leur subsistance de la pêche à la baleine, soit directement, soit indirectement : plusieurs tiennent par exemple des hôtels ou des tavernes pour matelots à Honolulu et Lahaina. Ils quittent les Hawaii en nombre à l’occasion de la ruée vers l’Or en Californie ou bien dix ans plus tard, lorsque les passages de navires se font plus rares. Dans la deuxième moitié du siècle, plusieurs familles vivent, à un petit niveau, de la nouvelle activité dominante de l’archipel, les plantations sucrières. Il est difficile de parler d’une «communauté française» : les quelques individus d’origines géographique et sociale diverses qui habitent les Hawaii sont trop peu nombreux pour ne pas se fondre dans les autres groupes, indigènes et étrangers. Le caractère national disparaît vite, dès la deuxième génération.

Chapitre III
Les Français de passage

Là encore, on trouve parmi les Français de passage la plus grande variété de situations. Les baleiniers constituent un ensemble important, de plusieurs centaines de personnes par an, au cours des années 1845-1865. La relâche est, pour eux, l’occasion de réparer le navire, de préparer la campagne suivante, de refaire et de compléter l’équipage. Mais ce temps de détente est aussi une période de crises où l’insubordination est fréquente. Aux Hawaii, la désertion fait des ravages, d’autant que les ports d’Honolulu et de Lahaina sont de grands marché d’embauche où les marins les plus qualifiés, cuisiniers ou harponneurs notamment, trouvent facilement des engagements favorables à bord des concurrents yankees.

Les voyageurs et touristes qui viennent aux Hawaii y passent d’ordinaire par hasard ou du moins sans en avoir fait le but de leur périple au moment de leur départ de France. Ils se cantonnent généralement à un petit nombre de lieux, la baie de Kealakekua où mourut Cook, les volcans de l’île de Hawaii, le pali, col situé au-dessus de Honolulu et, à la fin du siècle, la léproserie de Molokai. Même s’ils admirent la beauté des sites naturels, leur impression d’ensemble est souvent défavorable. Le caractère hybride de la société hawaiienne qui a perdu, à leurs yeux, sa « sauvagerie » originelle sans acquérir tous les raffinements de la «civilisation » suscite un sentiment de déception chez ces Français en mal d’exotisme.

Chapitre IV
Regards français sur l’histoire de Hawaii

En un siècle les Hawaii passent de l’âge de la pierre polie à celui du capitalisme triomphant. Une mutation si rapide, pour les hommes du xixe siècle, ne peut être que l’œuvre de la Providence, mais chacun la conçoit différemment selon ses convictions politiques et religieuses. Protestants et catholiques ont chacun leur vision de ces transformations. Les premiers y voient le triomphe de la civilisation et du christianisme sur la barbarie du paganisme. Les seconds ont tendance à valoriser l’ancienne société indigène pour dénigrer les succès de leurs rivaux puritains. Les deux groupes interprètent les événements, et en particulier le déclin de la race hawaiienne, comme des signes envoyés par Dieu.

Pour ceux qui ne se définissent pas par rapport à l’une ou l’autre de ces pensées religieuses, les îles Hawaii peuvent se figurer comme le théâtre de l’affrontement de deux mythes hérités des Lumières, le Progrès et le Bon Sauvage. Les indigènes, dont l’origine est encore incertaine à l’époque, sont certes moins violents, plus instruits et pour certains d’entre eux plus riches que dans l’ancienne Hawaii, mais ils disparaissent, victimes des nouvelles maladies introduites par les marins européens et américains, et de ce « mal de vivre » que tant d’observateurs remarquent. Tel est le «sanglot de l’homme blanc » aux Sandwich : la civilisation n’apporte pas le bonheur.


Conclusion
Cent ans après

Les Hawaii restent le territoire le plus riche d’une l’Océanie marginale par rapport aux grands courants d’échanges mondiaux. Elles jouent le rôle de tête de pont des Etats-Unis non seulement en Polynésie, mais jusqu’en Asie, en raison notamment de la très forte proportion d’Asiatiques au sein de sa population. Sur le long terme, la part de la France à cette extraordinaire réussite apparaît bien modeste. Sur un point seulement des Français ont laissé une œuvre de longue durée: la religion. Le catholicisme est toujours la première confession de l’archipel, même si la mission de Picpus, et avec elle son caractère français d’ailleurs ambigu, ont disparu en 1941, date de la création du diocèse d’Honolulu.


Pièces justificatives

Traités et conventions de 1839, 1846 et 1857. ­ Manifeste de Laplace en 1839. ­ Manifeste de l’amiral de Tromelin et de Dillon en 1849. ­ Déclaration franco-anglaise de 1843.


Annexes

Cartes: L’isolement des Hawaii dans le Pacifique; L’archipel hawaiien; L’océan Pacifique en1837; L’océan Pacifique en 1898-1899; Le déplacement des champs de pêche à la baleine au xixe siècle; Les campagnes du baleinier l’Espadon dans le Pacifique (1852-1856). ­ Graphique: Le passage de baleiniers français à Hawaii (1837-1865).


Illustrations

Dix planches, dont trois photographies inédites tirées des albums du dernier consul de France dans l’Hawaii indépendante, Louis-Pierre Vossion, conservés à la Bibliothèque nationale de France.