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École des chartes » thèses » 2003

Migrations et réseaux florentins à la fin du xvie siècle, d’après les Testamenti forestieri

« Fuor’della Città et Stato di Fiorenza ».


Introduction

Les migrations sont rarement le fait d’individus isolés : le migrant compte, le plus souvent, sur un ensemble de relations qui accompagnent sa démarche. Une fois arrivé à destination, il conserve des liens avec sa patrie et peut en entretenir avec des compatriotes émigrés comme lui ; il noue aussi de nouvelles relations dans le lieu qui l’accueille, de façon plus ou moins large.

Mais l’étude historique des réseaux ainsi tissés par des émigrés est problématique, en raison de l’éparpillement de ces individus qu’une même origine unit. Un fonds original, celui des Testamenti forestieri, permet cependant de pallier cet inconvénient pour ce qui est de l’émigration florentine : il rassemble à Florence des documents produits par les émigrés là où ils sont installés. Il permet ainsi d’approcher et de comparer un ensemble d’individus issus de l’Etat de Florence, héritiers d’une tradition ancienne d’émigration encore bien vivante au xvie  siècle, de cerner non seulement certaines des caractéristiques de leur migration (durée, causes...), mais aussi les systèmes de relation qui la sous-tendent.


Sources

Les Testamenti forestieri passés au cours du xvie  siècle par des Florentins émigrés, conservés à Florence ( Archivio di Stato, Notarile moderno) sont au centre de l’étude. Le cas des testateurs présents à Lyon et à Rome a été approfondi : ont été exploités pour Rome les minutes du Consulat des Florentins (Rome, Archivio di Stato, Trenta notai capitolini, Ufficio 36) pour la période 1586-1591, ainsi que les Statuts de la nation florentine de la ville (Paris, Bibl. nat. de Fr., it. 741) ; pour ce qui est de Lyon, on a mis à contribution les minutes des notaires François Anime, Pierre Bégulle, Claude Chappelu, Nicolas Dorlin, Benoît Dutroncy et surtout celles de Pierre Delaforest, conservées aux archives départementales du Rhône, divers documents des archives municipales de Lyon (séries BB et CC), ainsi que le fonds de la Charité, conservé au Service central des archives des Hospices civils de Lyon (séries B et E). Enfin, on s’est appuyé sur les pièces du Cabinet des titres (Bibl. nat. de Fr., Pièces originales et Cabinet d’Hozier).


Première partie
Une clef d’accès aux réseaux florentins : Les Testamenti forestieri


Chapitre premier
Genèse des testamenti forestieri

En 1570 est fondée par Cosme Ier , grand-duc de Toscane, une institution archivistique originale : le Pubblico generale archivio dei contratti. Structure centralisée ayant son siège à Florence, il assure un contrôle administratif et disciplinaire sur les notaires actifs dans le Stato vecchio, tout en veillant à la collecte, à la conservation et au classement de leurs minutes. Une attention toute particulière est portée aux testaments, dans un dessein fiscal, mais aussi pour obvier aux inconvénients liés à la pratique, fertile en procès, du fidéicommis testamentaire et en organiser la publicité.

Ce contrôle ne peut toutefois s’appliquer de façon contraignante que sur les notaires qui exercent dans l’Etat. Faille importante du système, les testaments que les émigrés, relativement nombreux et souvent aisés, passent en dehors de ses frontières n’y sont pas soumis. Aussi, toute personne bénéficiaire d’un bien fonds sis dans l’Etat de Florence en vertu d’un testament passé devant un notaire étranger est tenue d’en faire parvenir copie à Florence, sous peine de confiscation d’une partie de ce bien : c’est là l’origine des Testamenti forestieri. Le fonds, qui s’accroît régulièrement jusqu’au milieu du xixe  siècle, fait l’objet d’un classement et d’une indexation à la fin du xviiie  siècle.

Chapitre II
Testamenti forestieri et réseaux florentins

Les Testamenti forestieri sont produits dans le cadre du droit romain et visent à la répartition des biens du testateur entre ses héritiers, tout en gardant une importante dimension religieuse. Le testament nuncupatif, le plus employé, et l’olographe, moins fréquent, doivent répondre à des normes juridiques qui mettent en jeu leur validité, ce qui aboutit à une certaine homogénéité du discours, propice à une étude comparative.

Le testamento forestiero permet de localiser, depuis Florence, un sujet florentin émigré, ainsi que d’évaluer la pérennité de sa migration, en étudiant la sépulture qu’il demande pour son corps (indication à nuancer en fonction de son état sanitaire). Il lève également un coin du voile sur ses systèmes de relations, en donnant une image de sa famille, mais aussi de ses fréquentations, au travers de l’institution de l’héritier, des legs particuliers, de la désignation d’exécuteurs testamentaires, ou encore par la liste des témoins qui assistent à l’instrumentation de l’acte. Ce document permet en outre de jauger l’attachement du testateur envers sa patrie, les liens qu’il garde avec elle, tout comme son insertion dans la société qui l’accueille.

Toutefois, la sphère familiale est souvent sur-représentée. Le recours aux actes notariés passés par l’individu dans son lieu d’immigration s’impose : le nom du notaire, donné par le testamento forestiero, aiguille les recherches. Ces minutes permettent d’approfondir la vision de ses réseaux d’affaire et de la teneur de ses liens avec sa patrie ; l’étude des procurations qu’il passe est, de ce point de vue, fort précieuse.

Chapitre III
Les émigrés

Les Testamenti forestieri ne sauraient rendre compte de l’ensemble du phénomène de migration florentine à la fin du xvie  siècle ; ils en donnent toutefois un précieux reflet. En écartant les testaments passés par des individus non-florentins (le système reposant sur la possession d’un bien-fonds situé à Florence ou dans son Etat, non sur la nationalité du testateur), on compte six cent cinquante individus émigrés. Les Testamenti forestieri couvrent principalement les trente dernières années du siècle, conséquence de la date de leur institution : plus de 80 % des testaments sont passés après 1570.

De grandes zones d’émigration apparaissent au sein de l’Etat de Florence : nombre de testateurs sont originaires des possessions de la Lunisiane au nord-ouest, de la région de Pistoia, et du large quart sud-est autour d’Arezzo et de Montepulciano ; certaines villes se détachent, comme Pise ou Prato. Toutefois, une majorité de testateurs provient de la capitale du grand-duché, Florence. Les destinations sont tout aussi contrastées. Les Etats extérieurs à la péninsule italienne sont fort peu représentés (moins de 9 % des testateurs) : la première place revient à la France, où Lyon tient une large part ; viennent ensuite la péninsule ibérique, les Pays-Bas et l’Angleterre ; deux testaments proviennent d’Afrique du Nord ; on relève des absences, comme, par exemple, celle de la Pologne. Ces effectifs témoignent de la faiblesse relative de la migration florentine hors d’Italie, ouverte aux plus aisés ; ils sont aussi affaiblis par la prévoyance des candidats à l’émigration, qui passent leur testament avant leur départ. Les Etats italiens accueillent donc la grande majorité des testateurs, notamment ceux qui sont limitrophes du grand-duché. Certaines villes plus éloignées se détachent, comme Venise, Naples ou Palerme ; Rome tient enfin une place prépondérante, qui compte, à elle seule, près du tiers des testaments contenus dans le fonds.

Un tiers seulement des Testamenti forestieri porte une indication de l’état de leur producteur. Les marchands et les artisans fournissent les contingents les plus nombreux ; on compte également des nobles et des clercs. La répartition géographique de ces catégories élevées tranche sur celle du reste des testateurs : ces personnages remarquables accomplissent les migrations les plus lointaines et sont sensiblement plus présents hors de la péninsule italienne. Les marchands et artisans se concentrent en outre dans certaines villes italiennes telles Ancône, Palerme, Naples ou Venise ; Rome accueille un grand nombre de marchands, de nobles et de clercs.


Deuxième partie
« In qualsivogli luogo o parte d’Italia » : Réseaux florentins en Italie


Chapitre premier
Des migrations de proximité

Une part importante des testaments du corpus est passée à la lisière du Stato vecchio, ou dans des régions relativement proches. Les individus qui accomplissent des migrations frontalières, que ce soit vers des villes ou des villages, font preuve d’une bonne intégration au milieu local, tout en prévoyant souvent une sépulture dans leur patrie ; seuls ceux qui sont tout proches de chez eux continuent de fréquenter des compatriotes.

La République de Lucques présente les mêmes caractéristiques ; apparaissent toutefois, à Lucques, quelques rapports privilégiés entre Florentins. Les testateurs présents à Sienne et dans le Stato nuovo, sous domination florentine, disposent d’un nombre plus important de compatriotes.

Dans les villes importantes des Etats de l’Eglise que sont Pérouse et Bologne, les attitudes divergent. A Pérouse, les testateurs restent largement tournés vers leur patrie, tout en fréquentant la société locale, alors que la population beaucoup plus importante de Bologne semble inciter au rapprochement entre immigrés d’une même origine.

Chapitre II
Des migrations italiennes

D’autres testateurs vont plus loin en Italie. La variété extrême de leurs situations sociales invite à se concentrer d’une part sur ceux qui sont installés le long des routes de Rome, et d’autre part sur ceux dont on peut déterminer l’état.

Quarante-huit testateurs se trouvent le long des voies Cassia (notamment à Viterbe) et Aurelia (à Civitavecchia et Tolfa, notamment). Ils ne sont toutefois pas en transit, mais sont au contraire bien implantés et fréquentent activement la société locale ; toutefois, le nombre important de sujets florentins présents le long de ces axes leur permet de tisser des liens avec eux. Ces comportements varient : ils sont particulièrement vifs à Viterbe, moindres à Civitavecchia.

Il est possible de déterminer l’état de trente-sept testateurs. Les dignitaires de l’Eglise (cardinal, évêques) sont attachés à leur patrie et se trouvent au centre de clientèles où se comptent parfois des Florentins ; les membres du bas clergé restent eux aussi liés à leurs origines, même s’il sont bien intégrés dans la société qui les accueille. Certains testateurs sont engagés dans des relations de dépendance : serviteurs, ils déploient leurs relations dans la clientèle de leur maître, qui n’est pas toujours florentin ; clients au service d’un grand, parfois en charge d’office, ils marquent un fort attachement à leur patrie. Enfin, les testaments marchands produits hors des grands pôles commerciaux montrent leurs auteurs vivant le plus souvent dans la proximité de compatriotes et entretenant des réseaux d’affaire avec d’autres Florentins expatriés, sur une grande échelle.

Chapitre III
Des colonies marchandes

Des ports de Venise, Naples, Palerme et Ancône, villes marchandes de premier plan, proviennent des testamenti forestieri passés par des individus aux activités majoritairement commerciales ; leurs migrations sont le plus souvent pérennes, même si certains prévoient à terme un retour dans la patrie. Leur présence s’appuie souvent sur un réseau de parents installés à leurs côtés. Ils déploient leurs relations d’affaire dans l’espace commercial des villes qui les accueillent, mais en sollicitant toujours des Florentins : les marchands de Venise sont ainsi en rapport avec leurs compatriotes de Lyon et de Cracovie ; ceux de Naples et de Palerme sont étroitement liés.

Ces marchands bénéficient de structures communautaires puissantes. Ils jouissent de la présence dans ces villes de consulats, institutions marchandes florentines représentatives de leurs intérêts, qui peuvent apparaître dans les testaments ; ils sont en outre très attachés à des confréries fondées dans des chapelles nationales, placées sous l’invocation du Baptiste, patron de Florence, qui assurent les sépultures et attirent les legs pieux. Les liens familiaux ou dévotionnels avec la patrie sont forts. Il ne faut toutefois pas voir en ces groupes des communautés fermées sur elles-mêmes : composés de marchands, ils sont naturellement ouverts à la société qui les accueille. A Palerme point cependant une certaine tendance au repli.

Chapitre IV
Les florentins de Rome

La présence florentine à Rome, à la fin du xvie  siècle, est ancienne et bien établie. Les grands marchands y sont nombreux, mais aussi les artisans, ce que viennent confirmer les minutes du Consulat des Florentins, dépouillées entre 1586 et 1591, années de forte activité testamentaire du notaire de la nation florentine, Agostino Camello. Les Florentins se concentrent dans le quartier du Ponte, conformément à la tradition, mais marquent à la fin du siècle une certaine affection pour le Champ de Mars.

Les structures nationales sont fortes : les pouvoirs donnés au consul par les Statuts de 1515 sont contraignants et encadrent étroitement la vie des Florentins, tout en assurant la domination du groupe par son élite marchande, dont il représente les intérêts. Les deux confréries nationales, celles de la Pietà et de la Misericordia, favorisent la sociabilité florentine, mais apparaissent peu dans les testaments. L’église nationale San Giovanni dei Fiorentini est un point d’ancrage fort de la dévotion florentine, surtout pour les marchands.

Les Florentins de Rome accomplissent très majoritairement des migrations longues, le plus souvent définitives, qui ne débouchent pourtant pas systématiquement sur une intégration. Les marchands ont en effet tendance à rester entre eux et sont les plus attachés aux structures nationales, garantes de leurs privilèges. En revanche, les autres Florentins, et singulièrement les artisans, adoptent des comportements « romains », tant par leurs dévotions, par leurs fréquentations que par les alliances qu’ils concluent ; ils s’agrègent peu à peu à la population cosmopolite de Rome.

Trente-deux compagnies florentines sont présentes à Rome entre 1586 et 1591 ; elles sont étroitement imbriquées par un jeu d’investissements croisés. Les marchands florentins de Rome étendent leurs réseaux aux Etats de l’Eglise, mais aussi vers Naples, la Sicile, Venise et Lyon ; tout comme leurs confrères actifs ailleurs en Italie, ils sollicitent depuis Rome des compatriotes pour mener à bien leurs affaires.


Troisième partie
« Fuor d’Italia di là dai monti e mari » : réseaux florentins hors d’Italie


Chapitre premier
Afrique du nord, Péninsule ibérique, Europe du nord-ouest

Hors de la péninsule italienne, France mise à part, les testateurs sont peu nombreux. La présence de Florentins en Afrique du Nord n’est due qu’à l’expédition menée contre les Barbaresques en 1573 et à l’attraction marchande d’Alexandrie ; le milieu fréquenté par l’individu est, dans un cas, italien et militaire, dans l’autre, marchand et cosmopolite.

Le Portugal est étrangement absent, mis à part deux militaires engagés dans la conquête espagnole de 1580. D’Espagne proviennent onze testaments : à Madrid, où réside la Cour, ou à Séville, Cadix et Valence, au commerce florissant, se constituent de petits groupes de fréquentation florentins, qui ne sont pas exclusifs.

Londres accueille quatre testateurs, qui vivent dans un milieu toscan relativement fermé ; la ville présente un cas intéressant de testateur gagné à la Réforme, Bernardo Gerini. Les Florentins de Londres sont étroitement liés à ceux d’Anvers, où les marchands entretiennent des relations de dimension européenne, notamment avec Lyon. Les autres testateurs des Pays-Bas se trouvent au service des Espagnols, mais n’en restent pas moins attachés à leurs origines.

Chapitre II
Les florentins de Lyon : Une colonie marchande

Lyon est le seul pôle florentin d’importance situé hors de la péninsule italienne : dix-sept testateurs y sont présents, aux activités essentiellement marchandes. Ils s’appuient sur des réseaux familiaux qui préparent leur migration ou les secondent ; des alliances conclues sur place entre Florentins cimentent le groupe.

Les testateurs représentent à Lyon des compagnies aux intitulés exclusivement florentins ; ils exercent le commerce dans la sphère d’influence de la ville, en jouant souvent le rôle d’intermédiaires entre l’Italie et la France (notamment pour les rentes sur l’Hôtel de Ville). Les procurations dont ils bénéficient mettent en valeur leurs interlocuteurs non seulement italiens, mais aussi français ; par contre, les procureurs qu’ils désignent en France sont avant tout des compatriotes, ou au moins des Italiens actifs dans le royaume.

Toutefois, les Florentins de Lyon ne constituent pas une communauté fermée. Des liens économiques entretenus dans la ville et à proximité, des alliances avec des Lyonnaises témoignent d’une ouverture à la société locale. Ils restent toutefois fortement liés à Florence, où ils gardent un œil sur leurs intérêts. Leur présence dans la ville se manifeste de façon sensible, au travers d’un consulat auquel sont donnés de nouveaux statuts en 1501, et autour d’une chapelle nationale fondée au couvent Notre-Dame de Confort ; les testateurs professent en effet un catholicisme unanime.

Chapitre III
Les florentins en France

La France, hormis Lyon, accueille assez peu de testateurs. Les Testamenti forestieri attestent toutefois de la présence, après 1570, d’individus arrivés au cours de la grande vague d’immigration italienne en France des années 1540-1560, ou un peu après. La répartition géographique des testateurs est contrastée : si Paris en accueille quatre et Avignon et le Comtat trois, des testaments isolés sont envoyés depuis Lectoure, Orléans, Nantes, Redon, Aix et Marseille. Les testateurs, de haute volée sociale (ils sont marchands ou gentilshommes, et on compte même parmi eux Alexandre Canigiani, archevêque d’Aix), témoignent tous d’un catholicisme irréprochable.

La présence florentine en France s’organise sous forme de réseau, dans lequel Lyon joue un rôle nodal : la plupart des testateurs y ont fait un séjour plus ou moins long et restent en relations étroites avec la colonie marchande qui y est implantée. Quand l’endroit où ils se trouvent leur en donne l’occasion, les testateurs côtoient un milieu florentin, ou au moins italien : c’est le cas à Paris à la Cour, à Avignon, mais aussi à Orléans, Nantes ou même Redon. La plupart des testateurs fait montre d’un fort attachement à leur patrie.

Toutefois, ce qui est caractéristique des testateurs « français », c’est le désir que certains d’entre eux expriment de s’installer définitivement dans le royaume ; au sein de clientèles nobiliaires, ou à l’occasion du service du souverain, ils fréquentent activement des Français, en fonction de leur rang social. La volonté d’implantation dans la société française est particulièrement forte dans les cercles du pouvoir, à Paris : les testateurs y font venir leurs familles, y acquièrent des immeubles et achètent des seigneuries alentour, afin de se fondre dans la noblesse.


Conclusion

L’émigration florentine, au travers du prisme des Testamenti forestieri, apparaît dans toute sa variété. A la diversité des situations sociales des migrants répond la diversité des réseaux auxquels ils participent. Les migrants modestes les déploient sur place et prennent aisément les chemins de l’intégration. L’élite des émigrés, que ce soit dans la péninsule ou au-dehors, va peupler les clientèles qui gravitent autour des grands, tout en restant fermement attachée à ses origines. Les marchands, enfin, entretiennent des rapports avec leurs compatriotes, dans le cadre de réseaux à l’extension européenne, qui permettent de relier Florence aux grands centres économiques.

Où qu’ils se trouvent, et quel que soit leur statut social, les émigrés ne vivent pas en communautés fermées sur elles-mêmes : les réseaux qu’ils entretiennent à l’étranger sont largement placés sous le signe de l’ouverture.


Pièces justificatives

Statuts de la nation florentine de Rome (1515). ­ Statuts de la nation florentine de Lyon (1501). ­ Exemples de testamenti forestieri.


Annexes

Graphiques relatifs à la répartition chronologique des Testamenti forestieri, à celle des copies, à celle des testamenti forestieri« romains ». ­ Cartes présentant l’origine des testateurs, leur répartition en Italie et hors d’Italie, le domicile des testateurs à Venise. ­ Cartes relatives au domicile des testateurs de Rome ; tableaux présentant la répartition socioprofessionnelle des testateurs de Rome, l’activités des artisans florentins installés à Rome, les élections de sépultures romaines ; listes des compagnies actives à Rome, des confrères de la Pietà et de la Misericordia (1586-1591). ­ Tableau présentant la richesse des testateurs de Lyon ; schémas d’alliances au sein du groupe lyonnais ; carte relative aux réseaux de Filippo Tinghi, libraire à Lyon. ­ Carte présentant l’extension européenne des réseaux marchands florentins. ­ Parité argent de diverses monnaies européennes (Florence, Venise, Rome et France).