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École des chartes » thèses » 2004

Images et usages du château de Versailles au xxe siècle


Introduction

Le château de Versailles conserve encore au xxe siècle l’image de symbole de la monarchie absolue qui a permis sa construction et son développement aux xviie et xviiie siècles. La bibliographie qui lui est consacrée ne contient que très peu de références à la période contemporaine et la vie du monument après la Révolution de 1789 n’est que peu connue. Pourtant, Versailles continue de représenter l’un des lieux les plus importants non seulement de la vie culturelle française, mais aussi de la vie politique et sociale, que caractérisent les images de représentation de l’édifice et les usages qu’on en fait au XX e siècle. Cette période, entre 1914, date de l’invasion allemande qui a fait craindre, un instant, pour Versailles, et 1995, date de la création de l’établissement public du domaine de Versailles, qui lui confère une autonomie de décision et de gestion certaine, permet de comprendre comment le château royal symbolisant le plus la monarchie d’Ancien Régime est devenu un musée national, image de la France dans son entier.


Sources

Si la bibliographie concernant Versailles au xxe siècle est peu abondante, les archives sont en revanche très nombreuses, du fait de la complexité de la situation administrative du domaine, dépendant de plusieurs institutions et ministères. L’établissement public conserve lui-même ses archives, en deux entités distinctes (conservation du musée et service de l’architecture), qu’il convient de compléter, afin de parfaire la compréhension du cycle décisionnel et opérationnel, par celles des institutions de tutelle, notamment au niveau ministériel (série F21 au Centre historique des Archives nationales pour la première moitié du siècle, versements du ministère de la Culture au Centre des archives contemporaines pour les décennies les plus récentes) et au niveau des directions des Musées (Archives des Musées nationaux, notamment la série V, consacrée à Versailles) et de l’Architecture (Médiathèque du Patrimoine et de l’Architecture). Les archives communales de Versailles fournissent des éléments importants relatifs aux relations entre la municipalité et le château. D’autres fonds complémentaires ont été requis, comme ceux du Rockefeller Archive Center, aux États-Unis, qui conserve les archives de la famille Rockefeller, les Archives départementales des Yvelines et les fonds de manuscrits conservés à la Bibliothèque des Musées nationaux et à la Bibliothèque municipale de Versailles (notamment pour la correspondance de Gaston Brière).

Enfin, le recueil de témoignages de personnes ayant occupé des fonctions intéressant le domaine de Versailles a permis d’élargir le champ archivistique traditionnel, en introduisant des données personnelles et mémorielles directes. Outre les mémoires et souvenirs publiés, plusieurs témoignages oraux ont pu être collectés auprès de quatre anciens responsables, ainsi que de la fille d’un conservateur de l’entre-deux-guerres ; ces souvenirs, souvent inédits, apparaissent fort utiles pour une approche systématique et scientifique des images et des usages du château de Versailles à l’époque contemporaine.


Première partie
1914-1919 : Versailles, un symbole politique


Chapitre premier
Le château de Versailles en 1914

Versailles au début du siècle est dans un état de conservation très précaire ; le pittoresque des ruines et du domaine laissé à l’état sauvage enchante les poètes et les romanciers de l’époque, à l’image d’Henri de Régnier, du comte de Montesquiou et de Marcel Proust. La fin du xixe siècle a apporté quelques bouleversements dans la gestion et l’administration du domaine de Versailles, sous l’impulsion de Marcelin Berthelot ; la conservation du musée et le service d’architecture, jusqu’alors peu influents, prennent de l’ampleur et de l’importance. Le domaine de Versailles est rattaché à l’administration des Beaux-arts en 1887 et les Trianons sont rattachés administrativement à Versailles en 1906. La période coïncide avec l’arrivée à la tête du musée de Pierre de Nolhac, qui entreprend à partir de 1892 une réorganisation complète des collections. Trop peu de crédits, trop peu de visiteurs, trop peu de rigueur scientifique, jusque-là, dans la gestion des collections : le nouveau conservateur a une tâche immense à accomplir. Il réussit, par ses travaux et leur diffusion, à rendre le goût de Versailles aux visiteurs. Le château de Versailles est également étroitement associé aux activités de la ville ; pourtant, dès le début du siècle, il existe une sorte de rivalité entre les deux institutions, dans la mesure où la ville, sans le château, n’est plus un objet d’attraction touristique. L’enjeu pour la municipalité est donc d’organiser des manifestations qui lui sont propres, afin de pouvoir affirmer son existence et son intérêt en dehors de l’ancienne demeure.

Chapitre II
L’héritier d’un glorieux passé ?

Le château de Versailles est le fruit de nombreux projets, ajouts et réutilisations, depuis la volonté initiale de Louis XIII d’y faire construire un pavillon de chasse jusqu’à l’escalier de l’aile Gabriel construit dans les années 1980. La Révolution puis l’Empire ont le projet, un temps réalisé, d’en faire un lieu de commémoration ; c’est, ainsi, la première occurrence de Versailles comme monument, comme lieu de mémoire et de reflet de l’histoire. Ces projets sont définitivement consacrés avec la création du musée de l’histoire de France en 1837, même si les événements politiques du dernier tiers du xixe siècle rendent à Versailles son statut de lieu politique, avec l’installation des assemblées parlementaires et les premières visites officielles. Pourtant, ni l’intérêt porté par les gouvernements républicains au château de Versailles, ni l’admiration que lui vouent certains amateurs d’art et d’architecture ne suffisent à pallier l’état précaire du monument. En 1907, la Société des Amis de Versailles tente, sur le modèle de celle du Louvre, de remédier à la situation d’urgence, en ralliant à la cause du monument de nombreuses personnalités du monde des arts, de la politique et des finances.

Chapitre III
Les douleurs de la guerre

Des dispositions sont prises dans l’urgence par Pierre de Nolhac et Benjamin Chaussemiche, architecte du domaine, pour préserver Versailles de l’avancée allemande ; mais les mesures s’avèrent finalement inutiles et le château doit se contenter de passer la durée de la guerre dans une sorte de léthargie administrative : le manque de moyens ajouté à la pénurie de personnel empêche toute opération muséographique d’envergure. En revanche, le château participe pleinement à l’effort de guerre en accueillant diverses manifestations destinées, le plus souvent, à venir en aide aux prisonniers, aux militaires au front ou à leurs familles. C’est l’immédiat après-guerre qui permet de faire du château de Versailles le symbole de la paix. Le choix de ce lieu pour la signature du traité de paix le 28 juin 1919 répond à la proclamation de l’Empire allemand dans la galerie des Glaces en janvier 1871. Durant plusieurs semaines, le conservateur du musée et l’architecte du domaine sont chargés d’organiser les cérémonies de la signature, qui fait de Versailles à la fois la vitrine internationale de la France mais aussi le symbole de la paix, comme l’indiquent de nombreuses brochures touristiques dans les années 1920.


Deuxième partie
1919-1941 : Versailles, un symbole artistique


Chapitre premier
Versailles, année zéro

Quelques crédits sont affectés à Versailles au lendemain de la guerre pour permettre de remettre en état nombre de parties qui ont été laissées sans entretien pendant cinq ans, à cause du manque de crédits. L’année 1920 voit aussi le départ de Pierre de Nolhac de la direction du musée de Versailles ; il est remplacé par André Pératé puis par Gaston Brière, qui poursuivent son œuvre. Parallèlement, à la suite d’un scandale concernant l’abattage d’arbres pour lequel il n’aurait pas reçu de consignes ­ qui fait ressurgir une dernière fois à Versailles les théories prônant le respect du travail de la nature et du temps sur le domaine, le parc et les bâtiments ­, l’architecte Benjamin Chaussemiche est remplacé par Patrice Bonnet. Les conflits entre le service de l’architecture et la conservation sont nombreux dans l’entre-deux-guerres, chacun tendant à vouloir s’affirmer comme le principal décideur en matière d’initiatives et de réalisations. Les années 1920 et 1930 sont aussi marquées par de grands changements dans les conditions de visite des musées. Un droit d’entrée est instauré en 1922, mettant fin ainsi au principe de gratuité qui était la règle jusque-là. Petit à petit, les dispositions qui permettaient de maintenir la gratuité dans certaines cas sont supprimées. Versailles devient ainsi le musée qui, avec le Louvre, engrange le plus de recettes.

Chapitre II
L’ère Rockefeller

Au début des années 1920, la situation du domaine est alarmante et malgré les décisions du ministre Léon Bérard, les manifestations de charité organisées à partir de 1922 et les protestations par voie de presse, rien ne permet de rétablir un état de conservation correct. Seule l’action d’envergure menée par le milliardaire américain John D. Rockefeller, qui fait don de près de soixante millions de francs entre 1924 et 1936, permet d’effectuer au château de Versailles - ainsi qu’à la cathédrale de Reims et au château de Fontainebleau - les travaux nécessaires à sa survie, notamment sur le gros œuvre des bâtiments, du domaine et des Trianons, à la quasi exclusion de toute opération d’aménagement artistique. La gestion des fonds Rockefeller est confiée à un comité franco-américain de restauration des monuments, composé de diplomates et d’hommes d’affaires, ainsi que de l’architecte personnel du milliardaire, Welles Bosworth. 76 % des sommes sont affectées à Versailles, ce qui montre l’indéniable préférence de John Rockefeller pour l’ancienne demeure royale.

Chapitre III
La recherche d’une animation touristique à Versailles

Versailles, dans l’esprit des visiteurs, est avant tout un château ; la ville qui l’entoure a tendance à être oubliée et à ne pas être réellement la cité touristique qu’elle voudrait être. Le rapport entre le nombre de visiteurs de l’ancien domaine royal et le nombre de touristes passant la nuit à Versailles est ainsi parlant : plus d’un million de personnes entrent au château en 1937, quand moins de 4 000 touristes passent la nuit dans la ville. Cela suscite des tensions entre la municipalité et les Beaux-arts, d’autant que Versailles est l’un des musées de France qui attire le plus de visiteurs, avec le Louvre. La hausse du nombre d’entrées induit de nombreux changements dans les systèmes de visite ; les conduites ont été supprimées en 1920 pour faire place au principe de la visite libre. Mais souvent, des guides d’agence ou même des gardiens sont requis pour commenter le parcours. De même, le problème de la circulation des visiteurs est grandissant, notamment avec les travaux financés par Rockefeller. Parallèlement, de nombreuses concessions apparaissent dans l’entre-deux-guerres, pour offrir au visiteur toutes sortes de services de loisirs dans le domaine ; c’est le cas notamment pour les ventes de souvenirs et de cartes postales.

Chapitre IV
La fin des épreuves ?

Malgré les signes apparents du renouveau du monument et de sa mise en valeur ­ la fête du 30 juin 1936 en l’honneur des Rockefeller, les visites officielles, en particulier celle du roi d’Angleterre en 1938, ainsi que les événements politiques, comme les élections présidentielles ­ et malgré les expériences muséographiques inédites, comme les premiers essais d’éclairage des façades de 1937 à 1939 ou les grandes expositions des années 1930, le domaine de Versailles continue cependant à subir des menaces multiples, depuis le problème de la protection des abords jusqu’aux utilisations trop fréquentes du château pour des manifestations non officielles. L’augmentation du nombre de visiteurs fait prendre conscience du manque réel et cruel de structures d’accueil : les Assemblées occupent de très nombreux et précieux locaux dans le château, tandis que le musée y est à l’étroit. Enfin, la menace la plus importante est celle de la guerre, contre laquelle Pierre Ladoué, nouveau conservateur du musée, met en application les mesures décidées depuis le milieu des années trente. Comme l’ensemble des musées nationaux, le château est vidé de ses collections, qui sont acheminées vers des châteaux en province.


Troisième partie
1941-1980 : Versailles, un symbole national


Chapitre premier
Agir malgré tout

Pierre Ladoué est remplacé en 1941 par Charles Mauricheau-Beaupré à la tête de Versailles. Le nouveau conservateur profite alors de la situation de guerre et du fait que le musée soit presque totalement vide pour élaborer un plan de réorganisation des collections, dans l’ensemble des bâtiments. L’annexion des écuries et du grand Commun est envisagée. Ces projets bénéficient du soutien du régime de Vichy, qui s’intéresse de près à la demeure royale, fermée au public, hormis quelques salles d’exposition. Au lendemain de la guerre, les premiers retours de province sont l’occasion de mettre en œuvre le plan de Mauricheau-Beaupré, qui perdure encore de nos jours. En outre, des efforts sont faits au niveau municipal pour accueillir au mieux les visiteurs.

Chapitre II
La sauvegarde du château de Versailles

La situation du domaine de Versailles est à nouveau critique au lendemain de la guerre ; le manque de crédits et les priorités du temps n’ont pas permis d’entretenir les restaurations permises par les donations Rockefeller. Une opération nationale est alors lancée, sous l’impulsion du secrétaire d’État aux Beaux-arts, André Cornu, pour recueillir des crédits destinés à la réhabilitation du domaine. Un comité national, rassemblant de nombreuses personnalités du monde politique ou de la société civile, ajouté à de nombreux comités départementaux, permet de collecter une bonne partie des cinq milliards nécessaires. Les fils Rockefeller contribuent largement à cette opération avec un don de cent millions de francs. En outre, plusieurs manifestations sont organisées, tant pour recueillir des fonds que pour mettre le château en valeur : c’est le cas du spectacle son et lumières A toutes les gloires de la France, lancé en 1953, qui constitue une véritable innovation muséographique, mais aussi du film pourtant non officiel de Sacha Guitry, Si Versailles m’était conté, qui participe au niveau international à la promotion du monument et de l’opération de sauvegarde. L’ensemble de ces opérations sert considérablement le château auprès du public, dont la fréquentation augmente sensiblement. Le château est le cadre de nombreuses manifestations et de galas, parfois peu en rapport avec le cadre.

Chapitre III
La renaissance du musée de Versailles

Sous l’impulsion de Charles Mauricheau-Beaupré, une politique de réhabilitation et de restitution des décors anciens est entreprise après la fin de la guerre. Les prémices du remeublement, qui constitue la grande opération muséographique versaillaise, sont cependant perceptibles dès Pierre de Nolhac. C’est avec Gaston Brière, le directeur des Beaux-arts Georges Huisman et le conservateur du musée du Louvre Pierre Verlet qu’il devient un enjeu important de la réhabilitation du musée de Versailles, à partir de la fin des années 1930. Les règles et principes fondamentaux se fixent petit à petit, pour permettre la réussite de ce projet. Les rivalités tant personnelles que professionnelles entre Pierre Verlet et Gérald Van der Kemp, qui succède à Mauricheau-Beaupré en 1953, freinent la mise en œuvre du remeublement dans les années 1960, malgré le décret de 1961 ordonnant le retour à Versailles de tous les meubles qui s’y trouvaient sous l’Ancien Régime, à l’exception de ceux conservés dans les musées nationaux. L’opération de restitution des décors anciens se poursuit cependant, grâce notamment à l’action de Gérald Van der Kemp pour susciter des mécénats auprès de nombreux milliardaires, notamment américains : Van der Kemp, plus que conservateur de Versailles, en devient l’ambassadeur et le promoteur.

Chapitre IV
Des implications nationales

Versailles reste, au xxe siècle, un lieu de pouvoir étatique et gouvernemental ; outre la présence des assemblées parlementaires dans le château, le constat tend à s’étendre, dans la mesure où de plus en plus de locaux sont affectés à un usage officiel ; c’est le cas, notamment, du pavillon de la Lanterne, affecté au Premier ministre, et du Grand Trianon, affecté à la présidence de la République et destiné à recevoir les chefs d’État étrangers. Parallèlement, si le musée parvient à récupérer l’opéra Gabriel, dévolu entre 1879 et 1959 au Sénat, il ne parvient pas à obtenir l’usage complet des écuries du Roi, partagées entre plusieurs institutions à partir de 1957. L’attentat des autonomistes bretons en 1978 symbolise le fort symbole de pouvoir et de représentation de Versailles pour le pays et la nation.


Quatrième partie
1980-1995 : Versailles, un symbole touristique ?


Chapitre premier
Accueillir au mieux les visiteurs

L’accueil des visiteurs dans les musées fait l’objet de nombreuses réflexions à partir des années 1970 ; il s’agit de présenter une offre en adéquation avec les désirs des touristes. De plus en plus, Versailles devient ainsi un lieu de loisir culturel avec des possibilités annexes (restauration, achat de souvenirs, commodités), mettant au second plan les réelles activités scientifiques du musée. L’escalier de l’aile Gabriel est construit par Jean Dumont dans le cadre de la loi de programme de 1978, sur des plans du XVIII e siècle et dans un souci de rationaliser l’accueil du public ; une cafétéria est installée au sous-sol de cette même aile, pour répondre à la demande des touristes.

Chapitre II
Un intérêt international croissant

Tandis que le nombre de visiteurs de l’ancien domaine royal va toujours croissant, le sommet des sept pays les plus industrialisés, en juin 1982, fait de Versailles la vitrine officielle de la France au niveau mondial et politique. Parallèlement, un colloque international est organisé en 1985 sur le thème général du château de Versailles ; cette initiative est suivie de très nombreuses publications scientifiques, qui tendent à renouveler les études historiques et artistiques sur le château.

Chapitre III
Un isolement indéniable

Le conflit entre le château et la ville tend à se résorber quelque peu avec l’arrivée à la direction du domaine de Jean-Pierre Babelon, qui souhaite entreprendre des actions en partenariat avec la municipalité ; mais les diverses entreprises culturelles projetées par la ville se soldent souvent par des échecs. Le problème reste l’impossibilité de retenir les touristes dans la cité. Parallèlement, le départ de Gérald Van der Kemp de Versailles en 1980 a rendu nécessaire la recherche de nouvelles formes de mécénat, notamment de la part des entreprises, qui sont invitées à louer diverses salles du château pour y organiser des manifestations et des galas privés. L’unité et l’autonomie décisionnelles et administratives qu’apporte, en 1995, la création de l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles permettent de rationaliser les politiques de restauration et de mécénat, nécessaires pour maintenir Versailles tel que les siècles l’ont laissé. Là où certains ont vu un désengagement financier de l’État dans la gestion du domaine, d’autres ont vu la possibilité d’entreprendre des opérations globales portant sur l’ensemble du domaine ­ qui dépendait auparavant de nombreuses administrations et de nombreux ministères.


Conclusion

Le temps a bouleversé le château de Versailles, en ce sens qu’il n’y existe plus le même esprit originel. Au-delà de la marchandisation du lieu, qui est en relation avec la mode de l’économie culturelle, on constate un changement de l’objet même de Versailles. En plus d’être un musée, un lieu de pouvoir, un lieu d’art et d’histoire, l’ancienne demeure royale est un symbole, celui d’une mémoire toujours vive, celui du goût des Français et des touristes pour le passé qui fait transcender en un même lieu commun les différentes périodes et les nombreuses figures qui ont fait Versailles. Avec le xxe siècle, Versailles acquiert une aura supérieure à celle du musée de l’histoire de France, à celle de château des rois de l’Ancien Régime. Il devient non plus seulement le palais d’une élite ou d’un fragment choisi de la population, mais celui de la nation entière.


Annexes

Notices biographiques. ­ Tableau des recettes. ­ Textes réglementaires et législatifs. ­ Correspondances au sujet des donations Rockefeller et du remeublement. ­ Rapport Mauricheau-Beaupré. ­ Plans d’ensemble et de détail. ­ Iconographie. ­ Index des noms de lieu et de personne.