« Pour le remède et salut de mon âme… ». Édition et commentaire de trente et un testaments de femmesenregistrés au Parlement de Paris (1394-1420)
Introduction
Faire son testament est une étape essentielle de la vie chrétienne de la fin du Moyen Âge ; plus qu’essentiel, cet acte est indispensable puisqu’il permet de mettre en ordre ses affaires, tant morales que matérielles. Dans une société qu’imprègnent l’omniprésence psychologique de la mort, dans les mentalités comme dans les représentations, et la question lancinante du salut, dans une société bouleversée par les troubles politiques et marquée par l’élaboration théologique du Purgatoire, mourir intestat est non seulement une erreur matérielle mais surtout un grave péché. Il est alors non seulement impossible pour l’intestat d’organiser la gestion de ses affaires après sa mort, mais il lui est aussi impossible de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires au salut de son âme et au rachat de ses péchés. La motivation de l’action testamentaire peut donc se définir autant en négatif qu’en positif. Le bon chrétien rédige son testament pour ne pas mourir intestat, tout autant qu’il cherche, par de bonnes et saintes dispositions testamentaires, à faire activement son salut. Or, la période est celle de l’élaboration du Purgatoire. Dans cette perspective nouvelle, la pratique testamentaire sert deux buts complémentaires, mais distincts : échapper à l’Enfer et réduire, autant que faire se peut, le séjour de son âme au Purgatoire. C’est pourquoi chacun se prépare le plus tôt possible à son passage dans l’au-delà au moyen d’un acte juridique qui permet d’avoir la conscience tranquille à tout point de vue, le testament.
Le registre X1A9807 des Archives nationales présente un ensemble cohérent de testaments enregistrés au début du XV e siècle au Parlement de Paris. Dans ce registre de deux cent trente-six testaments, il convenait de choisir un corpus plus restreint qui soit compatible le temps imparti pour cette étude. Or un groupe apparaît d’emblée comme passionnant et, qui plus est, le testament est l’une des sources uniques pour son histoire : il s’agit des femmes.
En effet, trente et un testaments du registre se trouvent être des testaments de femmes, ce qui ne manque pas d’être surprenant au premier abord, puisque l’enregistrement des testaments au Parlement était généralement une pratique des parlementaires. Or l’aspect sériel de la forme testamentaire en fait une témoignage privilégié pour l’histoire des femmes, trop souvent oubliées dans les sources traditionnelles ou présentées par un discours essentiellement masculin. De plus, la présence simultanée de testaments d’hommes et de femmes permet d’envisager une étude ultérieure du gender. Enfin, ces testaments offrent la possibilité unique de reconstituer des réseaux de parenté et d’alliance de la bourgeoisie parisienne et du milieu parlementaire du début du xve siècle, leurs rapports entre eux et avec d’autres groupes, et leur attitude face à la mort. Par conséquent, cette étude, qui s’appuie sur l’édition des trente et un testaments concernés, est bâtie sur trois axes principaux : l’étude de la parenté et des réseaux de solidarité, celle du statut social des individus concernés à travers les biens qu’ils font circuler, et enfin celle de leur attitude face à la mort dans le cadre plus précis de l’organisation des funérailles.
Historiographie
L’historiographie de ce sujet s’articule principalement autour de quatre axes : les sources testamentaires ; la vision de la mort à la fin du Moyen Âge et la spiritualité ; Paris au xve siècle et l’histoire du Parlement ; l’histoire des femmes et du genre, mais aussi de la famille et des réseaux de parenté ou de relations. Une brève étude historiographique présente les travaux concernés par ces thèmes, suivie d’une bibliographie des ouvrages sur ces différents sujets.
Première partieÉtude de la source
Chapitre premierPratiques testamentaires et enregistrement au Parlement de Paris
La renaissance de la pratique testamentaire.— Le testament, qui avait disparu au début du Moyen Âge, renaît au xiie siècle. Il permet d’organiser d’une part ses affaires terrestres par le biais des dispositions patrimoniales, qui visent à désigner son héritier ou à répartir ses biens, et d’autre part ses affaires célestes, c’est-à-dire de participer au salut de son âme en réglant ses funérailles ou en prévoyant des services de mémoire par le biais des libéralités pieuses. C’est pourquoi le testament se répand rapidement dans de nombreuses parties de la France : à Paris, le testament est cependant limité par la coutume, qui ne permet pas de désigner un héritier et réserve d’office quatre cinquièmes des propres, c’est-à-dire des biens dont le défunt a hérité, aux héritiers désignés par la coutume, en priorité les enfants.
Les registres des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale de France.— C’est dans ce contexte que se diffuse peu à peu à partir de la deuxième moitié du xive siècle la pratique de faire enregistrer un testament au Parlement de Paris : par ce moyen, les testateurs et surtout leurs exécuteurs testamentaires s’assurent du soutien de cette cour, qui suit l’exécution et en vérifie les comptes ; c’est là un moyen d’éviter les procès avec les héritiers. Les débuts de cette pratique sont inconnus, mais il en reste aujourd’hui comme preuve un registre, commencé par le greffier Nicolas de Baye au début du xve siècle, qui contient les copies de deux cent trente-six testaments enregistrés de 1375 à 1421, ainsi qu’une table des testaments enregistrés au Parlement de Paris qui confirme la persistance de cette pratique, quoique affaiblie, au-delà de cette date. Le registre X 1A9807 des Archives nationales est incomplet, puisque les folios 256 à 509 sont manquants. Il a cependant été recopié au XVIII e siècle en trois volumes, dont le premier est perdu : grâce aux deux volumes restants, les n°1161 et 1162 de la collection Moreau, conservés à la Bibliothèque nationale de France, la totalité des copies des testaments figurant à l’origine dans le registre du Parlement de Paris sont accessibles aujourd’hui.
Chapitre IITypologie des testaments et choix du corpus
Des sources de l’histoire des femmes.— Au sein de cet ensemble de deux cent trente-six testaments, trente et un expriment les volontés de femmes. Leur présence est pour le moins étonnante au sein d’un corpus constitué essentiellement d’hommes, qu’ils soient parlementaires ou ecclésiastiques. C’est cette présence de testaments féminins au sein d’un corpus masculin qui en fait l’un des principaux intérêts, ouvrant la voie à une fructueuse comparaison ultérieure. De plus, le problème principal soulevé par l’histoire des femmes reste celui des sources, puisqu’il n’existe pas de source primaire ayant enregistré les faits des femmes, qui ne sont transmis que par des archives constituées par des hommes : le discours sur les femmes est donc surtout révélateur des représentations masculines et de l’existence des femmes dans le cadre légal. Seules les sources testamentaires permettent de corriger en partie ce biais et d’envisager une approche sérielle de l’histoire des femmes : c’est pourquoi ont été retenues l’édition et l’étude des testaments de femmes livrés par ce registre.
Typologie des testaments.— Les testaments envisagés sont essentiellement des testaments solennels, c’est-à-dire des testaments rédigés devant une instance notariale, qu’il s’agisse d’agents royaux au Châtelet ou dans une prévôté, de curés de paroisse ou de notaires apostoliques. Les femmes préfèrent majoritairement une instance notariale laïque, ce qui va plutôt à l’encontre des choix masculins observés dans ce même registre. Pour comprendre ce phénomène, il faut signaler que les testateurs sont souvent eux-mêmes des ecclésiastiques. On peut également envisager la langue des actes comme une explication, puisque les testaments rédigés devant une instance ecclésiastique sont en latin, alors que le français est la langue du Châtelet : les femmes souhaitent sans doute avoir accès à leurs dernières volontés, ce qui est plus évident si elles sont rédigées en français. Cette hypothèse est confirmée par le fait que certains testaments rédigés devant un curé sont en latin pour les parties de formulaires, alors que le corps du testament est en français, comme si la testatrice avait demandé au curé de passer au français pour le passage qui était véritablement le fait de sa volonté. Dès lors se pose la question de la place de la parole de la testatrice, qui laisse voir que le testament est l’expression d’un dialogue entre deux parties, le notaire et la testatrice.
Contenu des testaments.— Les testaments, relativement stéréotypés, sont divisés en deux parties, l’une consacrée aux libéralités pieuses et l’autre aux dispositions laïques. Ces parties ne sont toutefois pas distinctement séparées l’une de l’autre, puisque le religieux et le juridique sont sans cesse intimement mêlés.
Deuxième partieLes réseaux de parenté face à la mort
Chapitre premierParenté et réseaux de solidarité
L’identité familiale.— Comment les femmes se désignent-elles au sein de leur parenté ? Une étude anthroponymique révèle que le patronyme est important pour les testatrices nobles, alors que ce sont plutôt la mention conjugale et la référence à l’époux qui sont fréquentes chez les bourgeoises. Ce dernier point montre bien l’importance du noyau familial constitué par la testatrice et son époux. Un autre indicateur de l’identité familiale transparaît au sein de ces testaments : il s’agit des sépultures, qui sont parfois des lieux de la mémoire familiale. En effet, la plupart des bourgeoises choisissent d’être enterrées dans leur église paroissiale, auprès de leur époux ou de leurs enfants.
Les solidarités familiales.— De nombreux types de solidarités sont révélés dans ces testaments, entre autres par le biais des legs. La place de la famille dans ces testaments est complexe, ne serait-ce que parce qu’il existe plusieurs niveaux de relation au sein de la famille des testatrices. La cellule familiale constituée du couple, puis de ses enfants, reste le premier cercle de solidarité : les nombreuses références aux filles des testatrices montrent que les testatrices ont le souci de leur avenir et le choix des fils comme exécuteurs testamentaires indique leur rôle symbolique de conducteur des affaires de la famille. Le sang, c’est-à-dire les parents et les frères et sœurs, et l’alliance, c’est-à-dire la famille de l’époux, ne sont pas oubliés. Enfin, les serviteurs sont parfois presque des membres de la famille : les liens déterminés par le fait d’habiter sous le même toit sont en effet prépondérants, et ce malgré les différences de statuts sociaux.
Les solidarités élargies.— Il existe également des solidarités élargies variées. La première est définie par le lien spirituel. Le baptême crée en effet un lien de solidarité primordial, car consacré : il s’agit d’une alliance ritualisée et sacrée, et c’est pourquoi le baptême est utilisé — avec succès, montrent ces testaments — pour densifier les alliances avec plus de valeur que les autres types d’affinités. Le groupe des voisins et des amis apparaît comme important, mais il est difficile à étudier, car la plupart de ses membres ne sont identifiés, au moment de l’énumération des témoins ou des legs, que par leur nom personnel, éventuellement par leur patronyme, ce qui ne permet pas d’établir leurs liens avec les testatrices. En revanche, le réseau qui apparaît avec le plus de netteté est celui que constituent le Parlement de Paris et ses membres : les testatrices sont souvent filles, épouses, sœurs ou mères de parlementaires, ou font tout simplement des parlementaires leurs légataires. Les alliances sont multiples, tant par le biais de mariages que par le biais de parrainages. Les testaments de nombreux parlementaires ou proches des testatrices figurent d’ailleurs dans ce registre. L’étude de quelques réseaux comme celui que constituent les familles de Dormans, Chanteprime et Clamecy, ou encore celui du président Robert Mauger, ainsi que l’étude des réseaux de clientèles princières, montrent bien que c’est le milieu des parlementaires qui est le cadre de vie de la plupart de ces femmes. Le Parlement n’est bien qu’un vaste réseau d’alliances familiales.
Chapitre IILa circulation des biens
L’étude des biens cédés dans les testaments permet une tentative d’évaluation de la richesse et du niveau social ; tentative seulement, car il faut rappeler que ces biens ne constituent qu’une part des biens possédés réellement ; il est donc impossible d’en évaluer la totalité.
Typologie des biens légués.— Les biens légués sont de plusieurs types : il s’agit de numéraire, des biens immobiliers, rarement d’animaux et de produits alimentaires, de vêtements, de textiles et de biens mobiliers d’usage courant, ou de biens précieux comme des bijoux, des objets religieux ou des livres. Pour cette étude, seuls les legs profanes ont été pris en compte, à partir de cinq testaments de référence.
Une circulation sociale.— Si la circulation physique des biens n’est pas évidente au sein de ces testaments, la circulation sociale transparaît elle assez nettement. Cette circulation est d’abord horizontale, en direction de la famille, et surtout du voisinage et des amis. La circulation vers le haut est inexistante ; en revanche, elle est essentielle vers le bas, en particulier dans le cadre des legs aux serviteurs, déjà évoqués. Les codicilles d’une testatrice laissent également entrevoir la circulation de biens matériels dans le cadre des prêts sur gage, qui ne sont pas faits auprès de professionnels, mais auprès d’amis et d’alliés de la testatrice.
La difficulté d’établir le substrat social des testatrices.— Plusieurs critères indiquent que ces testatrices appartiennent à la notabilité ; la richesse en est-elle une marque ? L’impossibilité d’établir de manière précise la richesse totale de ces testatrices a été mentionnée ; cependant, l’importance des sommes laissées par les testatrices, la part de leurs biens fonciers et immobiliers laissent penser que la plupart d’entre elles appartiennent à la frange la plus aisée de la bourgeoisie parisienne. En revanche, il semble que cette richesse n’est pas un signe de notabilité, qui viendrait plutôt de la place de ces testatrices dans une société hiérarchisée, et de leur appartenance à des réseaux dominants et à des familles de parlementaires, exerçant donc un certain pouvoir.
Chapitre IIIConstruire sa mémoire : les funérailles
Les funérailles sont un moment essentiel de la vie du chrétien, celui de son passage vers l’au-delà. Comment ces réseaux de parenté réagissent-ils face à la mort ?
L’organisation des funérailles.— L’organisation des funérailles est centrée autour du service funèbre, pour lequel les demandes sont nombreuses et traditionnelles. D’une manière générale, il faut insister sur le fait que ces messes sont finalement nombreuses, mais sans atteindre le millier : il ne s’agit pas d’une religion de type “ flamboyant ” tel que l’a défini Jacques Chiffoleau ; en revanche, les sommes laissées en vue de services funèbres sont relativement élevées, ce qui montre l’importance qu’accordent les testatrices à ce rite de passage. Un autre phénomène important est la place considérable prise par le luminaire : la lumière a de nombreux sens symboliques, dont le moindre n’est pas celui de lumière éternelle, qui est promise aux élus et s’oppose aux ténèbres des enfers. Ainsi, communier avec le sacré et participer à l’éclat divin est le désir de chaque fidèle, ce qui se traduit dans ces testaments par d’importantes demandes en matière de luminaire, celui-ci rappelant le défunt aux vivants. Enfin, la mise en scène des processions et des convois du corps répond elle aussi à un désir religieux, tout en permettant comme le luminaire d’exalter le mort et sa famille, de signaler son importance sociale et d’affirmer sa puissance dans la société.
Laisser une trace matérielle de soi.— D’autres traces sont plus durables : la manière la plus simple de s’assurer d’une mémoire éternelle sur la terre est d’y laisser un tombeau. Rares sont les testatrices qui font cette demande, et les monuments évoqués sont généralement très simples. En revanche, les testatrices laissent parfois des objets aux églises, qui sont plus des liens entre elles et le monde des vivants que de véritables legs pieux : il peut s’agir des draps réalisés pour le convoi funèbre, ou encore de petites chapelles destinées justement à célébrer des messes à la mémoire de la défunte. Tous ces efforts visent à laisser une trace de leur existence sur la terre, à s’assurer le salut éternel, au moins dans la mémoire des vivants, et participent de la construction de l’identité des testatrices.
Conclusion
L’étude montre donc l’importance des réseaux, et en premier lieu de la famille, mais d’autres liens de solidarité se dégagent : la place de la maisonnée, et tout particulièrement des serviteurs, n’est pas à négliger ; de même, les liens forgés par le biais de la parenté spirituelle, et ce à tous les niveaux de la société parisienne, montrent l’existence d’un type de relations qui sort du strict cadre de la famille et qui est bien plus propice à étendre les réseaux de relations, puisqu’il entre dans un cadre sacralisé et ritualisé. Enfin, il apparaît sans surprise que nombre des testatrices sont liées au Parlement de Paris d’une manière ou d’une autre ; mais il est également évident que leurs familles sont liées entre elles, par l’alliance, qui se traduit par le mariage, puis logiquement par la parenté. Ces testaments renvoient donc l’image d’une bourgeoisie parisienne formant un groupe social cohérent et solide, uni par des alliances, mais aussi par des buts communs. Figeant une image de la société à un instant donné, les testaments livrent un témoignage ponctuel des structures sociales de la bourgeoisie parisienne.
Les testatrices font donc partie d’une certaine notabilité parisienne et leur richesse participe de leur statut social. S’il est difficile de déterminer leur niveau de richesse d’après les legs, qui ne peuvent révéler qu’une partie de leur patrimoine et de leur fortune, il est possible en revanche d’appréhender l’importance potentielle de cette richesse. Il apparaît alors que les testatrices bénéficient d’une fortune considérable et de biens matériels conséquents.
L’organisation des funérailles, par son soin et sa précision, révèle l’importance personnelle de la cérémonie dans une spiritualité en partie intériorisée, en partie démonstrative. En effet, ces testaments ont bien montré l’importance du cérémonial à travers le nombre des messes, parfois très élevé, l’abondance de luminaire ou la mise en scène des convois funèbres. L’omniprésence des prières et des intercesseurs indique les relations privilégiées que les vivants entretiennent avec les morts. Les funérailles sont également une véritable démonstration de puissance et une marque de prestige social et rappellent aux vivants la place de celle qui n’est plus, et par là même la place de ceux qui restent : famille ou alliés, ceux qui connaissaient la défunte voient la magnificence des funérailles rejaillir sur eux, car cet éclat, à travers le luminaire notamment, renvoie au faste de la vie de la défunte et, donc, de sa famille ou de ses alliés. Lors de cette cérémonie, un groupe se retrouve et s’unit autour de la défunte. Enfin, le testament, par ses dispositions comme par son existence même, participe de la construction d’une mémoire, de la préservation du souvenir.
En définitive, cette recherche gagnerait à être prolongée en mettant en parallèle testaments de femmes et d’hommes laïques, testaments de femmes et testaments de leurs proches. Source riche et singulière, les testaments de ce registre offrent en effet un regard unique sur la société parisienne de la deuxième moitié du règne de Charles VI. Recoupant des courants d’histoire multiples, la perspective évoquée ici permettrait d’envisager sous de nombreux angles une documentation exceptionnelle : histoire sociale, histoire des mentalités, histoire de la spiritualité, histoire économique et politique, enfin et surtout, histoire du gender, puisque cette étude offre l’occasion unique de mettre en parallèle une documentation similaire produite, séparément ou conjointement, par des hommes et par des femmes.
Édition
L’étude s’appuie sur une édition des trente et un testaments de femmes. Une édition partielle de ce registre, réalisée à la fin du XIX e siècle par Alexandre Tuetey, avait livré seulement neuf d’entre eux : il importait donc de les publier intégralement, selon des principes récents. C’est le registre X1A9807 des Archives nationales qui a été choisi comme base de l’édition. Les testaments sont présentés dans l’ordre chronologique, et chaque testament est précédé de la mention de date, suivi du tableau de la tradition de l’acte. Dans la mesure où les testaments figurant dans le registre sont des copies et où les originaux n’existent plus, les éléments relevant du registre, comme les mentions de collation, ne sont pas transcrits, mais juste signalés. Un apparat critique figure en bas de page, complété de quelques notes explicatives lorsque cela est nécessaire. Les testaments sont numérotés, et les différentes parties des testaments (testament, codicilles…) signalées par des lettres. Enfin, pour faciliter la lecture, les testaments sont divisés en paragraphes autour d’unités de sens, autant que cela est possible.
Annexes
Glossaire. — Tableaux. — Cartes. — Arbres généalogiques. —— Index des noms de personne et des noms géographiques. — Iconographie : le registre X1A9807 des Archives nationales ; les vitraux de l’église Saint-Didier de Bruyères-le-Châtel (Essonne) ; représentations des funérailles à la fin du Moyen Âge.