Camille Gaston Kahn (1864-1928)
Un consul français en Chine
Introduction
Aux xixe et xxe siècles, le consul est véritablement la clé de voûte de la politique des Puissances impérialistes en Chine. Les relations sino-étrangères sont alors fondées sur les traités acquis à la force des canons ; ces conventions garantissent la sécurité des étrangers dans la sphère restreinte des ports ouverts, sous l’autorité du consul, seul garant de leur protection. Ce dernier assume par conséquent une responsabilité sans commune mesure avec celle d’un consul ordinaire : les contraintes spatiales, linguistiques, sociales et intellectuelles de la Chine créent un isolement et exigent une spécialisation qui en font un agent de décision et d’exécution duquel dépendent le présent et l’avenir des Puissances dans l’empire céleste. Consciente de l’enjeu, la France met l’accent sur la promotion d’agents à la fois spécialisés dans la culture chinoise et dévoués au service des républicains.
La carrière de Gaston Kahn (1864-1928) est l’illustration parfaite de cette rencontre entre une formation intellectuelle et technique, d’une part, et une adhésion sans faille à l’idéologie républicaine, d’autre part. Cette combinaison lui fait embrasser et appliquer au terrain chinois le credo ferriste de l’action impérialiste outre-mer : profit économique, mission civilisatrice et prestige politique. Sur place cependant, les réalités du monde chinois, la férocité de la concurrence étrangère et la faiblesse des choix français viennent contrarier les ambitions de la République et compliquer l’action du consul. Gaston Kahn prend alors progressivement conscience des effets pervers des ambitions étrangères sur l’équilibre chinois et plus largement, international. L’examen de l’évolution de sa pensée et de sa pratique mettent en lumière l’impasse à la fois concrète et morale dans laquelle le place cette prise de conscience.
Sources
L’étude du parcours de Kahn exige de puiser à plusieurs sources. L’essentiel de son activité professionnelle est couvert par les archives conservées dans les services du ministère des Affaires étrangères : au Quai d’Orsay pour l’administration centrale ; au centre des archives diplomatiques de Nantes pour l’activité des postes consulaires et diplomatiques français en Chine. Ces archives sont à la fois riches et lacunaires. En effet, le Quai d’Orsay renferme la presque totalité des dépêches adressées par Kahn depuis les divers postes qu’il a occupés entre 1888 et 1915, quand le centre nantais ne conserve que les archives des postes de Shanghai, Tianjin et de la Légation de France à Pékin. Or, si les archives de l’administration centrale sont essentielles à la compréhension des desseins politique et économique de la France, celles produites par les postes à l’étranger s’avèrent indispensables à la résurrection de la vie des consulats et des concessions, cellules de base de l’activité française en Chine. Elles mettent en valeur, davantage que les rapports politiques et commerciaux régulièrement adressés au ministère, l’ampleur de la tâche du consul, à la fois professionnel de la diplomatie au quotidien et administrateur de la communauté française expatriée, parfois même proche d’un petit gouverneur de colonie.
Ces archives sont toutefois muettes sur les premières années de la vie, de la formation et de l’évolution personnelle de Kahn. Quatre types de sources viennent combler ces lacunes. En premier lieu, les descendants du consul conservent un petit fonds privé dont la richesse repose essentiellement sur la correspondance échangée entre Kahn et sa femme Rachel durant la seconde révolution chinoise de l’été 1913. On y voit percer, derrière l’image trop lisse véhiculée par les rapports du consul à son ministère de tutelle, une personnalité haute en couleur et fermement sceptique à l’égard de la politique française et plus largement étrangère en Chine. Pour recréer le cadre de l’enfance et des choix professionnels de Kahn, il faut ensuite puiser aux ouvrages parus sur le contexte politique et culturel de la Troisième République naissante ainsi qu’aux études commises sur l’École des langues orientales et la naissance de la sinologie au XIX e siècle. Par ailleurs, les archives de l’Indochine conservées à Aix-en-Provence, au Centre des archives d’outre-mer, mettent en lumière les dix-huit mois passés au Tonkin avant l’entrée définitive dans la carrière consulaire de Chine. Cet épisode est déterminant car il s’agit tout à la fois d’une toute première expérience professionnelle et d’un premier contact avec l’Extrême-Orient et les ambitions françaises dans cette région du monde. Enfin, l’examen des ouvrages parus sur la question chinoise à l’époque de Kahn, au même titre que la lecture des mémoires et des récits de voyages publiés par ses contemporains, viennent éclairer sa mission et l’évolution de sa pensée à la lumière des mentalités et des problématiques de son temps.
Première partieProfil d’un serviteur de la République en Chine
Chapitre premierAux origines d’un profil et d’une personnalité
Il est difficile de juger le parcours professionnel d’un individu sans se pencher d’abord sur les éléments de sa personnalité indispensables à la compréhension de ses choix de carrière. Celle de Gaston Kahn trouve son explication dans le poids d’une triple influence : l’héritage inconscient d’une famille issue de la petite bourgeoisie juive ; le contexte politico-culturel d’une enfance marquée par la défaite de Sedan et l’obsession de la revanche ; un goût prononcé pour les voyages, doublé d’un don précoce pour les langues. La conjonction de ces trois facteurs débouche sur le développement d’une personnalité et sur des engagements personnels qui épousent les exigences professionnelles du jeune régime républicain et répondent aux besoins d’un projet politique tourné vers l’exportation du prestige français en Asie orientale. L’histoire de Gaston Kahn, républicain convaincu, fervent patriote et brillant diplômé de l’École spéciale des langues orientales vivantes, est bien celle de la rencontre d’une individualité et d’un dessein politique.
Chapitre IIAu Tonkin
Avant de servir la République en Chine, Kahn est d’abord détaché au Tonkin, en 1886, au moment de la mise en place du gouvernement civil, après deux décennies de monopole militaire. La priorité est à la pacification, laquelle passe par une politique scolaire qui inaugure véritablement l’œuvre scolaire de la France au Vietnam. Kahn, adjoint à l’inspecteur des écoles franco-annamites, est tout à la fois le témoin et l’acteur de ce tournant, car c’est véritablement dans ces années 1886-1888 que se décide le sort de l’Indochine et que sont semées les graines du projet civilisateur de la France au Vietnam.
Il s’agit également du premier contact de Kahn avec l’Extrême-Orient. Il y découvre l’Autre et les différentes politiques d’approche de celui-ci : l’apprentissage de sa langue et de ses mœurs, mission de l’interprète, ou la conquête et l’assimilation forcée, négations de l’altérité.
Le futur consul y fait enfin un apprentissage fondamental pour sa mission à venir : celui de la France expatriée. Il expérimente un avant-goût de la force du décalage entre le dessein français et son application, au sein duquel interfère une réalité irréductible, l’humain, avec toutes ses variantes, à la fois véhicule des idéaux gouvernementaux et obstacle à leur réalisation.
Chapitre IIIUne carrière au service du ministère des Affaires étrangères
Une fois pénétré le monde de l’interprétariat de Chine, Kahn confirme les espoirs que les bureaux du Quai fondaient sur son profil. Fort de sa formation et des leçons tirées de l’Indochine, le jeune homme entame une carrière qui le mène jusqu’aux plus hauts degrés auxquels un agent issu du modeste corps des interprètes puisse aspirer. Pourtant, à dépouiller les documents de son dossier personnel relatifs à son avancement, ses débuts paraissent étonnamment lents et ne répondent guère au rêve d’ascension qu’il avait pu concevoir. La raison s’en trouve, non pas dans des lacunes personnelles, mais dans des facteurs qui échappent à la maîtrise de l’agent, signes des contradictions internes à la carrière de l’interprétariat. Très vite cependant, les efforts de l’agent et la protection d’éminents personnages remettent sa carrière dans le droit chemin et le font quitter l’interprétariat, pour rejoindre les « hautes sphères » du service consulaire et diplomatique.
Chapitre IVUne carrière exemplaire
Convictions, spécialisation et processus conventionnel de l’avancement professionnel ne suffisent pas à expliquer la remarquable ascension de Gaston Kahn. Pour commencer, il faut y voir le succès plus général d’un système, conçu et développé par l’État en vue d’un projet politique spécifique. Ensuite, si Kahn parvient à se distinguer du reste de ses collègues, c’est grâce aux qualités personnelles soulignées par tous ses interlocuteurs, ainsi qu’à l’expérience et aux rencontres tributaires du hasard de ses affectations. Celles-ci le placent à des postes stratégiques à des moments-clé de l’histoire, et lui offrent un point de vue privilégié sur les enjeux français, chinois et internationaux à l’œuvre au tournant du xixe et du xxe siècles.
Deuxième partieConsul en Chine
Chapitre premierLe cadre de l’action consulaire
Gaston Kahn doit assumer ses fonctions de consul dans un environnement matériel et humain inconnu de l’Européen d’alors. Dans ce contexte, l’excellence de l’agent dépend de la qualité des relations qu’il parvient à établir avec ses interlocuteurs ; bien plus, elle est fonction de son aptitude, dans une Chine aux réalités administratives parfois instables, à trouver des interlocuteurs valables, à l’autorité suffisante pour se faire respecter des populations. À côté des réalités matérielles et humaines du monde chinois, le contexte de l’impérialisme étranger implique la présence d’agents occidentaux et japonais qui transforment les ports ouverts en une réplique affaiblie du jeu diplomatique mondial.
Le consulat constitue la cellule de base de la représentation française en Chine. Il alimente par sa correspondance officielle les analyses et les décisions prises par les bureaux de la Légation et du ministère des Affaires étrangères. Afin de mesurer l’efficacité des renseignements véhiculés par Kahn, il faut se pencher sur l’ensemble des structures de la diplomatie française en Chine. Seule l’observation du profil général des collègues du consul, et de l’organisation du Quai et de la Légation, permet de juger du relais que trouvent ses analyses et ses avis auprès de sa hiérarchie.
Chapitre IILa défense des intérêts français
Les diverses conventions d’établissement et de commerce conclues au xixe siècle et au début du XX e siècle ont mis en place un régime d’exterritorialité dont la clé de voûte est le consul, garant de la sécurité des étrangers et de l’épanouissement de leurs intérêts économiques et culturels. Derrière cette mission, ce sont les intérêts plus larges de la France que l’agent consulaire a charge de promouvoir ; mais ces intérêts et ceux des particuliers ne se recouvrent pas toujours et placent le consul devant des choix souvent contradictoires.
Chapitre IIILes concessions françaises de Chine
Parmi les ports ouverts, certains possèdent des concessions. Elles sont, après les privilèges économiques et les structures de propagande culturelle que les Puissances mettent en place sur le territoire chinois, l’expression la plus aboutie de l’impérialisme étranger. La Chine est un territoire trop vaste, aux structures administratives et politiques trop fortes pour que les Puissances songent réellement à la coloniser. En revanche, elles en ont entrepris l’invasion des secteurs économiques, et surtout, pour des commodités matérielles, ont ouvert dans certains ports des enclaves soustraites aux droits souverains de la Chine, petits territoires étrangers. La mission de Kahn le place entre 1904 et 1915 à la tête de trois des quatre concessions françaises de Chine : Canton (1904-1906), Tianjin (1909-1912) et Shanghai (1913-1915). Ce ne sont pas à proprement parler des colonies, puisque le principe de la souveraineté chinoise demeure, quoique sans la jouissance des droits qui y sont attachés. Cependant, à Tianjin et Shanghai l’analogie est tentante. Les deux concessions accueillent sur leur territoire des résidents chinois et, à Shanghai, les Puissances ont juridiction sur eux. D’autre part, l’État français, à travers son représentant consulaire, est confronté à la même réalité que dans bien des véritables colonies françaises : des communautés expatriées indisciplinées, tentées par l’autodétermination, souvent réticentes aux ingérences d’un pouvoir central qui se voudrait omniprésent.
Au-delà, les concessions offrent également, à l’échelle locale, une illustration parlante des rivalités impérialistes, exacerbées par l’exiguïté de ces enclaves et la promiscuité de communautés dont les Puissances tutélaires sont concurrentes.
Troisième partieL’œil du consul
Chapitre premierAux origines d’une prise de conscience
Pour étudier le développement de la réflexion élaborée par Kahn au sujet de l’évolution des rapports sino-étrangers, nous disposons à partir de son arrivée à Canton en 1904 d’un matériau particulièrement riche. À partir de cette date, il occupe des postes dont les archives ont été bien conservées et il est possible de reconstituer toute sa correspondance officielle à Tianjin et Shanghai. Celle-ci se révèle d’autant plus intéressante que Kahn, entré depuis 1902 dans la carrière consulaire proprement dite, est monté dans la hiérarchie et a acquis une certaine assurance. Il se laisse davantage aller à l’expression d’avis personnels à l’égard des transformations dont il est témoin. Il est plus difficile de suivre le chemin de sa pensée antérieure aux années 1902-1904. Kahn n’était alors qu’un exécutant, chargé de rendre compte des événements en émettant des avis d’ordre technique mais rarement d’ordre général. Il nous faut dépouiller ses rapports et chercher dans les expériences vécues au cours de la première partie de sa carrière l’origine de la sensibilité qu’il développe à l’égard des événements contemporains. Elle le prédispose à saisir l’importance du nouvel état d’esprit qui se fait jour en Chine à l’aube du xxe siècle : un nationalisme puissant, dirigé à la fois contre la présence étrangère et la dynastie impériale, accusée d’avoir livré la Chine aux Puissances.
Chapitre IIRemises en cause et adaptations
Kahn ne se contente pas d’alerter ses supérieurs sur les transformations contemporaines. Il en tire des leçons qu’il intègre dans ses rapports quotidiens avec les autorités et la population chinoises. Comparé à ses collègues français et étrangers, il met en place une politique originale, fondée sur l’écoute et le dialogue. Il a saisi l’urgence de traiter avec l’élément chinois sur un pied d’égalité et de se comporter envers lui avec justice et équité, deux mots qui résument sa politique.
L’étude de son attitude à l’égard de trois des plus importants sujets de tension qui entachent les relations sino-étrangères permet de mieux comprendre les mécanismes et l’originalité de sa pensée et de sa pratique. On y découvre une intelligence dont la souplesse et l’ouverture parviennent, toujours dans le respect d’autrui, à déjouer les pièges du nationalisme chinois et du conservatisme des étrangers. Sont successivement examinées la question de l’enregistrement des droits de propriété, avec l’exemple particulier de Canton, puis celles des extensions de concessions et de la juridiction mixte, l’une et l’autre à travers l’exemple particulier des concessions de Tianjin et Shanghai.
Chapitre IIIMises en garde
En attendant que la Chine obtienne son émancipation par des réformes positives, les étrangers doivent prendre garde à ne laisser prise à aucune prétention injustifiée de la part des Chinois. Si Kahn se montre favorable à certaines réformes positives, il demeure réticent à l’égard des remises en cause illégales de la juridiction extraterritoriale.
C’est la raison pour laquelle, au milieu des troubles qui secouent la Chine à partir de 1911, il exhorte au respect de la neutralité et s’efforce de dénoncer les effets pervers des tentations interventionnistes des gouvernements et des particuliers étrangers au sein de la politique chinoise. Les temps ont changé, les Chinois ont pris conscience de leurs droits et de leur force. Tout abus de la part des Puissances risque de se retourner contre elles, d’autant plus que les Chinois cherchent à profiter de la moindre occasion pour remettre en cause, de fait ou de droit, les privilèges étrangers.
La question des réfugiés politiques sur les concessions et celle du soutien diplomatique et financier des Puissances en faveur de Yuan Shikai illustrent les craintes du consul. Tant que la Chine est faible et divisée, les États impérialistes pensent pouvoir maintenir leurs privilèges. Mais quel profit tirer d’un pays dont on encourage la ruine et qu’on mène à sa perte ? Qu’arrivera-t-il le jour où il redressera la tête ou qu’un élément extérieur viendra plus largement remettre en cause les rapports de force établis en Extrême-Orient depuis le xixe siècle ?
Le déclenchement de la guerre mondiale et la montée en puissance du Japon viennent à point nommé étayer les mises en garde du consul : il suffit que les Puissances européennes se trouvent un temps en position de faiblesse pour que les États sous tutelle, la Chine en tête, redressent le chef et que le Japon devienne maître du jeu politique en Asie orientale. Si les difficultés internes de la Chine entravent son émancipation, la conduite des négociations franco-siamoises pour la suppression de l’exception juridictionnelle dans le royaume Thaï préfigure une ère de déclin de l’Occident en Extrême-Orient. Pour préserver leurs activités dans cette région du monde, les Puissances doivent, contrairement à leur instinct, accepter les évolutions et abandonner leurs rivalités incessantes ainsi que leurs réflexes impérialistes.
Conclusion
Les dépêches consulaires de Kahn laissent transparaître, derrière la figure froide du technicien de l’État, celle de l’individu placé à la croisée de deux mondes conflictuels, sans plus vraiment faire partie de l’un à l’exclusion de l’autre. Quels rapports peut-on entretenir avec son pays d’origine lorsqu’on a passé plus de la moitié de sa vie dans un pays étranger ? Au bout du compte, Kahn n’est-il pas devenu davantage un Français de Chine qu’un Français tout court ? Cette question se pose de manière particulièrement aiguë lorsque l’expatrié est le serviteur de l’État à l’étranger.
L’itinéraire de Kahn illustre à ce titre les conséquences paradoxales du projet républicain en Chine. Formé selon les souhaits de Gambetta et de Ferry dans l’objectif exclusif d’être l’exécutant parfait des ambitions françaises outre-mer, le consul s’est à ce point intégré au monde chinois qu’il n’est plus seulement le serviteur de l’État français. Il est le serviteur de l’État français en Chine. Or il y découvre le décalage persistant et irréductible entre les visées du gouvernement et la complexité de la réalité extrême-orientale. Il se retrouve dans une position ambiguë, presque déchirante. Son amour de la patrie et de la République, ajouté au sacerdoce du service de l’État, justifie la dépense de toute son énergie au service des idéaux français. Néanmoins, placé à la conjonction d’une multitude de cultures, d’intérêts et de politiques, l’agent prend peu à peu du recul à l’égard des visées métropolitaines dont il découvre les étroitesses et les incohérences.
Non seulement la France se montre difficilement à la hauteur des rivalités étrangères en Chine, mais elle persiste, à l’instar de ses concurrents, à s’aveugler sur les mutations intellectuelles et politiques du monde chinois. Le regard critique que l’agent pose sur son pays s’élargit ainsi à l’ensemble des Puissances étrangères, aux méthodes et aux fondements de leur activité en Chine. Il prend conscience de l’urgence de redéfinir les relations entre les nations impérialistes et leur terrain de jeu, autant pour le profit de l’activité étrangère que pour le salut de la Chine et, derrière elle, de l’Extrême-Orient.
C’est ainsi que l’agent modelé en prévision de la promotion des intérêts exclusifs de l’État devient peu à peu sceptique et désabusé à l’égard de ces derniers et en vient à dénoncer le système même qu’il est censé défendre.
Pièces justificatives
Accords, traités et conventions franco-chinois. — Protocole de 1901. — Règlements municipaux des concessions française de Canton, Tianjin et Shanghai. — Ordonnances consulaires. — Règlement du vice-roi de Canton sur les droits de propriété et correspondance officielle entre le vice-roi et Gaston Kahn (1905). — Édition de la correspondance de Gaston Kahn avec sa femme durant la seconde révolution chinoise (été 1913).
Annexes
Bibliographie des ouvrages sur le Tonkin distribués dans les librairies parisiennes avant 1886. — Tableaux des services du Quai d’Orsay chargés des affaires d’Extrême-Orient et organigrammes de la Légation de France à Pékin. — Glossaire des termes étrangers et techniques. — Chronologie. — Cartes physiques et politiques de la Chine aux xixe et xxe siècles, cartes de la présence étrangère en Chine, plans des concessions étrangères à Canton, Tianjin et Shanghai. — Photographies. — Croquis de Gaston Kahn. — Cartes postales de Chine envoyées par Gaston Kahn à sa fille Simone (1913-1915). — Index des noms de personnes. — Index des lieux. — Index des matières. — Table des accords, traités et conventions franco-chinois. — Table des tableaux. — Table des planches et illustrations.