Michel Liénard, l’ornement du xixe siècle
Introduction
Le nom de Michel Liénard n’évoque aujourd’hui que peu de choses. L’historiographie de cette période et le peu d’intérêt longtemps porté aux arts décoratifs du xix e siècle sont sans doute en partie responsables de cet oubli. Sa carrière, extrêmement riche, a pourtant marqué de façon importante le monde du décor et de l’ornement, de la Monarchie de Juillet jusqu’à la chute du Second Empire, et il convient, dans le renouveau historiographique actuel de cette période, de lui rendre la place qui lui revient.
Sources
Les sources qui éclairent la vie et l’œuvre de Michel Liénard sont dispersées et de natures très différentes. Des documents archivistiques nous renseignent sur son état-civil et celui de sa famille (Archives nationales, Archives de Paris, Archives départementales d’Indre-et-Loire et de Seine-Maritime), et nous offrent des mémoires de travaux et d’autres documents de comptabilité précieux : sous-séries F19(administration des cultes), F21(administration des Beaux-arts) des Archives nationales, Archives de Paris, Archives départementales d’Indre-et-Loire et médiathèque du Patrimoine (pour le château de Blois). Ces archives sont à compléter avec des sources imprimées, consistant surtout en des articles de presse, mais comptant également la littérature touchant aux grandes Expositions, nationales puis internationales, qui a joué un rôle primordial dans nos recherches. Dans ces sources se trouvent bien des manques que l’iconographie permet de combler partiellement, faisant des images une nécessité pour traiter le sujet : gravures de presse, photographies d’époque ou actuelles, recueils de gravures conservés à la Bibliothèque nationale, à la bibliothèque des Arts décoratifs ou à l’Académie d’architecture. Les recherches ont été étayées par le fonds de dessins du département des Arts graphiques du musée des Arts décoratifs (MAD). Ces dessins sont constamment à mettre en rapport avec les éléments biographiques découverts.
Première partieOrigine et formations (1810-1838)
Chapitre premierL’enfance
Michel Liénard naît le 17 septembre 1810 à La Bouille, près de Rouen. Son père, ancien soldat de la grande Armée et secrétaire du maréchal Suchet, lui apprend l’administration. Sa mère décèle les aptitudes du garçon pour le dessin et l’encourage dans cette voie.
Chapitre IILa première formation : l’École de dessin
L’École royale gratuite de mathématiques et de dessin, à Paris, offre à Liénard son premier enseignement, hors celui de ses parents. On n’a que peu de documents relatifs à son bref passage dans l’institution (1820-1822), mais il a pu y apprendre par la copie de gravures, la géométrie, l’ornement, le dessin des figures, des plantes et des animaux. Cette première formation lui donne le goût pour le détail, l’exactitude des représentations, que l’on peut retrouver dans le fonds du MAD dans les nombreuses études de plantes, d’animaux ou d’architecture.
Chapitre IIIL’apprentissage chez Jean-Baptiste Plantar
Le premier contact de Michel Liénard avec le métier de sculpteur ornemaniste a lieu dans l’atelier de Jean-Baptiste Plantar, qui le prend en apprentissage vers 1825. Plantar est le dernier artiste à porter le titre de sculpteur des bâtiments du Roi. Pendant le séjour de Liénard dans son atelier, entre 1825 et 1838, il réalise nombre de travaux de sculpture et de restauration, notamment dans les châteaux royaux (Versailles, Fontainebleau, Louvre, Palais-Royal), mais aussi dans le domaine funéraire ou dans des églises (cathédrale de Reims, Notre-Dame-de-Lorette). Ses collaborations avec des orfèvres, des ébénistes, des architectes ou des bronziers ouvrent à Michel Liénard ce monde de l’artisanat de luxe, de l’ornement, de l’architecture. Celui-ci finit sa formation vers 1830 et devient alors le bras droit de son maître. Cette période d’apprentissage est d’importance dans la vie et la carrière de Liénard : il se marie et a un premier enfant ; professionnellement, il commence à se faire un nom, ce qui le pousse en 1838 à prendre son indépendance et à s’installer à son compte.
Deuxième partieL’affirmation de la diversité (1839-1850)
Chapitre IVLa formation architecturale
Deux grands chantiers vont marquer la carrière de Liénard et lui donner une crédibilité dans le domaine de l’ornement d’architecture. Il œuvre d’abord dans la chapelle royale de Dreux, entre 1839 et 1845, dont Louis-Philippe veut faire la sépulture officielle de la nouvelle dynastie. Liénard réalise la majeure partie du décor sculpté, intérieur et extérieur, dans un style gothique se détachant du néo-classicisme précédemment utilisé dans le bâtiment. La part de Liénard dans les travaux a été déduite de celle des autres sculpteurs et de quelques sources et illustrations dont on dispose à ce sujet. Travaillant parmi des artistes reconnus, l’ornemaniste réalise là un travail de grande ampleur qui concourt largement à sa réputation.
La considération qu’on lui alloue grandit encore grâce à un deuxième chantier : la restauration du château de Blois, entamée au nom de la commission des Monuments historiques par Félix Duban en 1845. Liénard intervient dans la première phase de cette restauration, la remise en état de l’aile François Ier, qui s’achève en 1848. Son action se concentre sur la façade des Loges et la tour Château-Renault, surplombant la ville. Délaissant le gothique du chantier drouais, l’ornemaniste travaille ici dans le style de la Renaissance de François Ier, qui va le marquer durant toute sa carrière, puisqu’il va rapidement devenir l’un des spécialistes du néo-Renaissance en France. Le chantier de Blois, qui ouvre le goût pour ce « néo-style », lui offre des contacts approfondis avec l’architecture et avec Félix Duban, initiateur en France du renouveau de la Renaissance.
Michel Liénard travaille également à cette époque avec un architecte parisien, Pierre Dusillon, dans plusieurs grandes demeures dans les départements de la Sarthe et de la Somme.
Chapitre VL’ouverture d’un cercle de relations prometteur
En parallèle avec ces prestigieux chantiers semi-officiels, Michel Liénard se fait une place dans les grandes Expositions, qui sont encore nationales (1839-1849). Les Expositions des produits de l’industrie française nous permettent de disposer d’un panel de fabricants et de produits de l’époque, plus ou moins bien documentés. Liénard commence à l’Exposition de 1839 par une collaboration avec le bronzier Thomire. Ses participations à ces manifestations seront marquées par de grands noms et par d’autres moins connus comme celui de l’armurier Gauvain. Celui-ci travaille avec Liénard de 1844 à 1885, présentant des armes à feu raffinées qui reçoivent les éloges renouvelées des critiques.
La maison de meubles des frères Grohé bénéficie assez tôt du talent de Michel Liénard, dès l’Exposition de 1844. Cette association durera jusqu’au début des années 1850 et sera marquée par le succès, comme par exemple le meuble-musée présenté par les ébénistes en 1844 et 1855, et acheté par le duc de Nemours et par la reine Victoria. C’est par l’intermédiaire de Liénard que Grohé rencontre Honoré de Balzac, qui va devenir un fidèle client. L’écrivain apprécie le travail de l’ornemaniste, le cite dans deux de ses ouvrages ( Le Cousin Pons et La Cousine Bette) et lui commande notamment des meubles pour sa maison de la rue Fortunée, vers 1848.
Autre figure capitale du monde des arts décoratifs du milieu du siècle, l’orfèvre François-Désiré Froment-Meurice travaille également avec Liénard. L’ornemaniste crée certains des modèles marquants de la production de l’atelier et participe à des réalisations majeures de l’orfèvre : la toilette de la duchesse de Parme (1845-1851, musée d’Orsay), ostensoirs de la cathédrale de Cologne et de l’église de La Madeleine, etc. Entre les années 1840 et 1855, date de la mort de Froment-Meurice, Liénard participe pleinement aux créations de cet atelier renommé et quelques-uns de ses modèles seront repris par le fils de Froment-Meurice.
Chapitre VILes instruments d’un début de carrière
Dans cette carrière qui s’annonce sous les meilleurs auspices, Michel Liénard est secondé par Émile Knecht, sculpteur d’origine alsacienne. Leurs deux noms se côtoient constamment entre 1838 et 1855, sur les chantiers les plus importants. Knecht mène également une carrière seul, assez mal connue.
Avant d’évoquer la période de pleine gloire de Liénard, il convient d’aborder la question de son style. Comme bien d’autres de son époque, il s’inspire des styles du passé, ne dédaignant jamais l’étude de détail de façades de châteaux, d’églises, d’estampes, de recueils de modèles. Il ne s’enferme pas dans la seule époque Renaissance et sa curiosité le tourne aussi bien vers les églises romanes que les meubles rococo ou les gravures allemandes du xv e siècle. Cet intérêt sans borne pour ce qui l’a précédé, Liénard le double d’une impressionnante aptitude à naviguer entre les styles, les matériaux, les techniques, les inspirations. Artiste majeur de la première néo-Renaissance (1840-1860), il a un style propre qui ne se limite pas au pastiche des formes du xvi e siècle et qui peut le placer dans une chronologie à laquelle appartiendront Augustus Pugin, Eugène Viollet-le-Duc ou l’Art nouveau de la fin du siècle.
Ce style Liénard est particulièrement visible dans les travaux de Liénard sur le thème de la reliure, peu documentés. La collaboration de Liénard avec l’atelier de reliure Gruel s’étend des années 1840 à 1855 et concerne essentiellement des reliures en bois sculpté, couvrant des livres bibelots offerts pour de grandes occasions (mariages, communions).
Troisième partieUn ornemaniste au sommet de son art (1851-1860)
Chapitre VIILes premières Expositions universelles signent la reconnaissance de son talent
À partir de 1851, les Expositions nationales prennent de l’ampleur et deviennent « universelles ». Michel Liénard y prend part jusqu’à sa fin de la vie, de 1851 à 1867. Chose nouvelle, il y expose des créations sous son nom propre, des sculptures sur bois représentant le plus souvent des scènes de chasse, qui rencontrent un certain succès. Le sculpteur reçoit la Légion d’honneur en 1851. Ces Expositions voient également s’étendre le cercle de ses collaborations : il travaille notamment avec Jules Wiese, rencontré chez Froment-Meurice, ou avec l’éventailliste Félix Alexandre. Les deux grands domaines où s’inscrivent ses associations sont l’ébénisterie (Ringuet-Leprince surtout, Fourdinois) et les bronzes d’art. Les jurys successifs consacrent à l’ornemaniste de longues notices élogieuses, tout comme les rapporteurs et les journalistes.
Chapitre VIIIL’hôtel du ministre des Affaires étrangères
Le projet de donner de nouveaux locaux au ministère des Affaires étrangères existe dès la chute de la monarchie, mais il n’est réellement mis en application qu’à partir de 1845. Le nouveau bâtiment, entre le quai d’Orsay et la rue de l’Université, reçoit sa décoration intérieure entre 1852 et 1855. Michel Liénard est l’un des principaux artistes participant à ces travaux. Il réalise la plupart des trumeaux de cheminées des grands salons de réception du rez-de-chaussée et du premier étage, plusieurs plafonds ou corniches ainsi que la quasi-totalité du décor des salles d’archives, aujourd’hui disparues. Il travaille notamment avec les sculpteurs ornemanistes Hubert Lavigne et les frères Huber. Ce décor a subi assez peu de modifications depuis sa création et constitue, avec les appartements Napoléon III du Louvre, l’un des grands témoignages de l’architecture officielle du Second Empire.
Liénard participe également à l’ameublement de l’hôtel, puisqu’il donne des modèles de bronzes à Victor Paillard (1805-1886), son ami proche et collaborateur à d’autres reprises. Il dessine aussi certains des meubles du ministère, réalisés par la maison d’ébénisterie Jeanselme (sièges, table, dressoirs, jardinière). Jeanselme fils recevra l’enseignement de Liénard, et cette collaboration va se renouveler, en 1855 notamment, avec un meuble de chasse acheté par Napoléon III.
Chapitre IXMichel Liénard à l’église
Capable de réaliser les décors officiels d’un ministère, Liénard se montre également à l’aise dans le domaine de l’ornement religieux, autant mobilier que monumental. Une longue collaboration avec le facteur d’orgues du xix e siècle, Aristide Cavaillé-Coll, fait de lui le sculpteur ou dessinateur des orgues de tribune de la cathédrale Sainte-Croix-des-Arméniens-catholiques (1844-1846, Paris, 3e arr.), de la cathédrale d’Ajaccio (1848-1850) et de celle de Saint-Brieuc (1847-1848), et de l’église Saint-Vincent-de-Paul (1850-1851). Il travaille également sur les orgues de chœur de la cathédrale de Bayeux (1860-1861) et de l’église Saint-Jacques-du-haut-Pas (1865, Paris, 5e arr.). Sur ces ouvrages, Liénard montre une fois encore sa capacité d’adaptation, puisqu’il s’agit d’orgues neufs, de restauration ou de réparation, de styles divers. Cavaillé-Coll va devenir un ami de l’ornemaniste.
Parallèlement, Liénard œuvre dans la basilique Sainte-Clotilde, première église néo-gothique de Paris. Sous la direction de Théodore Ballu, il sculpte la chaire à prêcher et le banc d’œuvre (disparu), en 1855-1857. Dans la cathédrale d’Auch, il travaille à nouveau sur la sculpture sur bois du mobilier, en l’occurrence les stalles basses rajoutées dans le réaménagement du chœur. En revanche, dans l’église de Mouchy-le-Châtel ( xi e- xv e siècles), il s’occupe de tout le décor, restaurant et recréant autels, motifs de sculpture sur pierre à l’intérieur et à l’extérieur.
Quatrième partieLe Beau dans l’utile (1861-1870)
Chapitre XL’ornement de l’architecture
Michel Liénard entretient des liens privilégiés avec l’architecture durant toute sa carrière. En tant que sculpteur ornemaniste, il intervient dans des chantiers dirigés par des architectes d’envergure, notamment François Destailleur puis son fils Hyppolite-Alexandre. Avec ce dernier, il restaure puis agrandit le château de Mouchy, dans l’Oise, appartenant à la famille des Noailles. L’aile remise en état est de style Renaissance Henri II, Liénard est chargé de tout le décor, particulièrement à l’extérieur ; vu l’état de l’existant, il mêle travaux de restauration et recréation d’après ce qui subsiste, entre 1855 et 1860. Ensuite, il participe à la construction de la nouvelle aile du château, entre 1860 et 1865, dans le même esprit. Ce chantier est sans doute le dernier ouvrage d’importance de Liénard, qui collabore sur la fin avec son beau-fils, Alfred Doussamy. Il représente également l’apogée de sa maîtrise du style Renaissance.
Par ailleurs, durant les années 1860, Liénard prend part à certains des aménagements de l’urbanisme parisien, dirigé par le baron Haussmann. En collaboration avec l’architecte Gabriel Davioud, il donne des modèles et réalise des sculptures pour les fontaines du square des Arts et Métiers (actuel square Chautemps, 3e arr.), pour la fontaine Saint-Michel, pour les grilles du parc Monceau. Le tout nouveau Théâtre-Lyrique, sur la place du Châtelet, bénéficie également de ses œuvres, puisqu’il réalise une partie du décor sculpté, aujourd’hui détruit à l’intérieur.
Chapitre XILes Beaux-arts appliqués à l’industrie
La question de l’entente des arts et de l’industrie occupe les esprits durant tout le xix e siècle. Les recherches sur ce thème s’affichent particulièrement aux Expositions universelles de 1862 et 1867, auxquelles Michel Liénard ne participe que de loin, mais avec quelques réalisations de prestiges, comme les Saints Évangiles de l’Imprimerie impériale en 1862. Cependant, son activité ne cesse pas et se situe au cœur de cette problématique des arts industriels. Le meilleur témoignage en est sans doute son association avec les fonderies d’art du Val d’Osne, dirigées par les maîtres de forge Jean-Pierre-Victor André, puis Henri Barbezat. Ce dernier deviendra d’ailleurs son ami et intensifiera les réalisations de modèles de Liénard par ses fonderies. Les résultats de cette collaboration sont notamment une série de fontaines monumentales très appréciées à l’époque et encore aujourd’hui présentes sur les places de nombreuses villes (Liverpool, Angers, Rio de Janeiro, Boston, Lyon).
Liénard s’implique également dans certaines des sociétés destinées à promouvoir ces arts industriels, comme nombre de ses amis et collaborateurs : il appartient à la Société du progrès de l’Art industriel et dessine les récompenses remises aux participants de l’exposition des Beaux-arts appliqués à l’industrie de 1865.
Chapitre XIILa succession de Michel Liénard et la diffusion de son œuvre
Peu d’éléments subsistent concernant l’atelier et les élèves du maître ornemaniste que fut Michel Liénard. Seules quelques mentions citent certains de ses collaborateurs, très peu connus par ailleurs, excepté son neveu par alliance, Charles Kalthenheuser, et le mari de sa fille, Alfred Doussamy. Seuls deux des élèves sont pour le moment identifiés : Jeanselme fils, qui reprendra la maison d’ébénisterie familiale, et Placido Zuloaga (1833-1910), qui va suivre une carrière estimée en tant qu’orfèvre de la cour d’Espagne et va réintroduire la technique de la damasquine. Quant à son fils, Paul Liénard (1847-1900), il embrassera une carrière plus académique et suivra l’enseignement des Beaux-arts.
Si son atelier ne lui survit pas vraiment, l’œuvre de Michel Liénard connaît cependant une grande diffusion, très tôt dans sa carrière et bien après sa mort. Comme les artistes dont il s’inspire, il publie en effet plusieurs recueils de modèles. Ces gravures figurent des sujets divers, du meuble à la composition fantaisiste, de la cheminée à la fontaine de jardin, et sont un bon miroir de la production de l’ornemaniste durant sa vie. Elles composent également une source intéressante sur ses inspirations. Le plus diffusé de ces recueils se nomme Spécimens de la Décoration et de l’Ornementation au xixe siècle, paru en 1866 chez Charles Claesen, à Liège, réédité à Paris en 1872 et à New-York. Son fils et son gendre publieront également après sa mort un autre grand recueil, le Portefeuille de Liénard(1879).
Conclusion
Michel Liénard meurt à Bruxelles le 29 décembre 1870, d’épuisement et de maladie. Son œuvre, si appréciée à son époque, va connaître une nette et progressive dépréciation : la nouvelle génération des artistes néo-Renaissance l’admettent parmi les initiateurs du mouvement mais le taxent de naïveté, et rapidement, l’esprit qu’il représentait va être dépassé par l’Art nouveau, puis méprisé au xx e siècle. Il convient aujourd’hui de considérer d’un œil neuf cette période des Arts décoratifs. Certains aspects de la carrière de Liénard restent encore dans l’ombre, mais son importance dans l’univers de l’ornement du xix e siècle est à ce jour indéniable.
Pièces justificatives
Lettre de candidature de Michel Liénard et Émile Knecht pour les travaux de restauration de Blois. — Lettre de recommandation de Liénard par la comtesse de Meulan, pour les travaux de Blois. — Lettre de candidature de Liénard et Knecht pour les travaux du ministère des Affaires étrangères. — Demande de Victor Paillard en faveur de Liénard pour le grade d’officier de la légion d’honneur. — Lettre d’Aristide Cavaillé-Coll à M. Lissajous.
Annexes iconographiques
Sujets des illustrations : [nature morte] (dessin du fonds du MAD) ; [études d’animaux et de plantes] (dessin MAD) ; la chapelle de Dreux ; le château de Blois ; gravure et dessins pour la propriété de la famille de Mailly ; [projet de pendule pour le bronzier Matifat] (dessin MAD) ; armes réalisées par Gauvain ; créations de l’atelier Froment-Meurice ; études de détails architecturaux et stylistiques ; le motif du rinceau dans l’œuvre de Liénard ; reliures ; sculptures de chasse ; cabinet François Ier par Ringuet-Leprince (gravure) ; l’hôtel du ministre des Affaires étrangères ; orgues de Cavaillé-Coll ; la basilique Sainte-Clotilde ; [projet pour le tympan du grand portail de l’église de Mouchy-le-Châtel] (dessin MAD) ; le château de Mouchy ; l’urbanisme d’Haussmann : le square Émile Chautemps, les grilles du parc Monceau, la fontaine Saint-Michel, le Théâtre-Lyrique ; les Saints Évangiles de 1862 ; la fonte d’art du Val d’Osne ; gravures.
Catalogue raisonné
La biographie de Michel Liénard s’accompagne du catalogue raisonné des dessins des deux premiers albums du fonds Liénard conservé au département des Arts graphiques du musée des Arts décoratifs. Ce fonds de quatre albums type Maciet présente un millier de dessins contrecollés sur les pages des albums, rangés dans un ordre hasardeux. Il s’agit ici de rapprocher ceux d’entre eux qui ont un rapport, de montrer les liens de ces dessins avec certaines des réalisations de Liénard et de montrer la diversité et la richesse du répertoire de formes de l’artiste.
Chapitre I : Architectures intérieures et extérieures (36 dessins) ; chap. II : Cheminées (34 dessins) ; chap. III : Mobilier (80 dessins) ; chap. IV : Luminaires (25 dessins) ; chap. V : Vases, trophées et orfèvrerie de table (39 dessins) ; chap. VI : Pendules (11 dessins) ; chap. VII : Coffrets, miroirs et bijoux (12 dessins) ; chap. VIII : Encadrements (11 dessins) ; chap. IX : Armes et armement (21 dessins) ; chap. X : Fontaines et ferronnerie (25 dessins) ; chap. XI : Églises et ornements religieux (42 dessins) ; chap. XII : Monuments funéraires et commémoratifs (16 dessins) ; chap. XIII : Études décoratives (31 dessins) ; chap. XIV : Dessins non attribués à Michel Liénard (5 dessins).