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École des chartes » thèses » 2011

Les écritures cursives livresques en France (1250-1420)

Essai de paléographie quantitative d’après le Catalogue des manuscrits datés


Introduction

Au cours du xive siècle a lieu un événement fondamental dans l’histoire de l’écriture latine : la réception et l’adaptation des formes propres à l’écriture documentaire dans le cadre de l’écriture des livres. Ce phénomène, qu’on interprète comme la manifestation d’une irruption du monde documentaire (scripteurs et lecteurs) dans celui du livre, connaît une évolution complexe : on voit se former, à partir du xiiie siècle, puis passer dans le livre, des écritures diversement articulées qu’on peut grouper sous le terme générique de « gothique cursive ». Ce sont en réalité des tracés et des modes d’exécution variés, tantôt posés, tantôt proprement cursifs, et plus ou moins soignés. S’orienter dans ces écritures n’est pas aisée : l’exploration des systèmes graphiques a été surtout menée jusqu’ici à l’échelle géographique des limites nationales d’aujourd’hui (écritures germaniques, anglaises, italiennes, etc.) ; aucune étude paléographique générale, cependant, n’a encore porté sur les manuscrits français de la fin du Moyen Âge.

Albert Derolez, en 2003, à la suite des travaux de G. I. Lieftinck et de J. P. Gumbert, a produit une synthèse typologique sur l’ensemble des écritures gothiques, en se fondant sur deux critères : l’analyse morphologique, distribuée entre deux pôles qualifiés de textualis et cursiva, en fonction de quelques lettres distinctives ; et le niveau d’exécution de l’écriture, de formata à currens. Il a notamment montré combien l’aspect général de l’écriture, au-delà de quelques lettres distinctives, peut contribuer à établir une classification significative des catégories historiques. Les écritures ici regroupées sous le nom de « cursives » sont principalement celles qu’A. Derolez appelle respectivement cursiva et hybrida (distinctes seulement par l’usage ou non des hastes bouclées) ; elles doivent cependant toujours être envisagées dans leurs rapports avec la textualis, rapports formels, techniques et fonctionnels.

Il reste à explorer des possibilités de descriptions alternatives et complémentaires. La méthode traditionnelle d’analyse visuelle des formes graphiques peut aussi gagner en rapidité et en rigueur à l’aide de l’informatique : un outil spécifique a été développé pour la présente étude, afin de permettre le relevé et l’exploitation de données métriques. Les écritures examinées sont décrites selon leur morphologie, lettre par lettre, d’après les différents allographes utilisés pour chacune, et selon leur aspect global, à savoir la dimension de différentes parties du tracé, les principaux angles d’inclinaison et la densité de l’écriture (proportion de noir sur blanc).

En outre, afin de mieux comprendre les dynamiques historiques à l’œuvre dans le développement des écritures, la typologie doit être mise en relation avec les facteurs péri-graphiques ou extra-graphiques disponibles, tels que le support matériel et la mise en page, mais aussi les informations fournies par les souscriptions du copiste, le destinataire, la langue de rédaction. Il est ainsi possible de décrire plus précisément les tendances formelles propres au livre du xive siècle et d’en proposer une interprétation fonctionnelle.


Sources

L’analyse a porté sur le seul corpus sériel à la disposition des paléographes, encore notoirement sous-exploité pour des études générales : le Catalogue des manuscrits en écriture latine portant des indications de date, de lieu ou de copiste (sept volumes : t. I, Musée Condé et bibliothèques parisiennes ; t. II à IV/1, Bibliothèque nationale, fonds latin ; t. V, est de la France ; t. VI, Bourgogne, centre, sud-est et sud-ouest de la France ; t. VII, ouest de la France et pays de Loire) ; et la nouvelle série Manuscrits datés des bibliothèques de France (t. I, Cambrai).

Le corpus imprimé a été complété par les fichiers préparatoires au volume encore inédit consacré au fonds français de la Bibliothèque nationale de France, conservés à la section de paléographie latine de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT), soit plusieurs centaines de notices dactylographiées, permettant le recours aux manuscrits originaux à défaut de photographies.

Le Catalogue des manuscrits datés constitue une ressource essentielle à plus d’un titre. D’une part ce recensement offre un support irremplaçable à l’étude de l’évolution graphique dans le temps, puisque celle-ci ne saurait se fonder que sur des spécimens datés avec certitude ; d’autre part les volumes offrent des reproductions à l’échelle des originaux, indispensables à une juste appréciation visuelle de l’écriture. Il faut cependant tenir compte de biais statistiques inévitables : les manuscrits datés, du fait qu’ils sont datés, ne représentent pas un échantillon aléatoire au sein de la production totale de manuscrits.

Les clichés qui ont servi à illustrer le Catalogue, mais dont seule une partie a été imprimée dans les tomes parus, ont été depuis peu intégralement numérisés par l’IRHT, avec une qualité meilleure que celle de l’impression : l’analyse paléographique, morphologique et métrologique a donc pu être conduite sur les reproductions numériques, à l’aide du logiciel Graphoskop développé à cette fin.


Première partie
Typologie des sources et instruments de travail


Chapitre premier
Contexte extra-graphique et paramètres péri-graphiques

Le milieu auquel appartiennent les livres de la deuxième moitié du xive siècle voit se développer l’activité professionnelle et intellectuelle de nouveaux lecteurs et scripteurs, tant religieux que laïcs, que ce soit dans les domaines du droit, de la théologie ou de la médecine, dans la pratique administrative ou dans l’enseignement. La question des facteurs sociologiques qui interviennent dans le choix d’un type d’écriture incite à mesurer les possibles corrélations, notamment au moyen des mentions de copistes et/ou de dédicataires. Il s’avère que les souscriptions de copistes sont plus nombreuses dans les manuscrits en cursiva ; les dédicaces, en revanche, sont plus fréquentes dans les manuscrits en textualis. Le manuscrit en écriture cursive est en effet plus souvent produit à l’usage personnel du scripteur, pour répondre aux besoins pratiques de sa profession : la fréquence des souscriptions donne une mesure de la valeur accordée au travail de copie. Les manuscrits en textualis, dotés d’une valeur esthétique et symbolique plus forte, constituent davantage des objets de luxe que des outils de travail.

L’analyse de la distribution chronologique de l’échantillon en fonction de la langue des textes paraît confirmer que l’écriture cursive se développe avant tout comme écriture pratique, utilisée couramment par les savants dans le cadre de leur quotidien professionnel : ainsi, de 1360 à 1400, la plupart des manuscrits datés en écriture cursive sont en latin.

Le type de support offre aussi de nettes corrélations : l’emploi du papier est presque exclusivement limité aux livres en écriture cursive, au moins jusqu’à la fin du xive siècle. Par ailleurs, l’emploi du nouveau support dans la fabrication des manuscrits est beaucoup plus large pour les textes en latin que pour le français. Dans les deux langues, le pourcentage de manuscrits sur papier croît principalement à partir de la deuxième moitié du xive siècle, augmentant au fur et à mesure que l’on avance vers le xve siècle. Les premiers exemples de manuscrits constitués de cahiers en papier encartés en parchemin sont aussi attestés durant cette période, à partir des années 1380.

Quant à la mise en page, des corrélations apparaissent, d’une part, entre disposition du texte en une colonne (à longues lignes) et écriture cursive, et, d’autre part, entre l’essor de cette disposition et la répartition des textes par langue. La mise en page à longues lignes est plus fréquemment associée à la cursiva qu’à la textualis. Pour les langues, on constate un décalage chronologique dans l’évolution de la mise en page : la disposition à longues lignes s’affirme dès la seconde moitié du xive siècle dans les manuscrits en latin, alors qu’il faudra attendre le début du xve siècle pour une diffusion équivalente dans le manuscrits en français.

Chapitre II
Statistique et paléographie : le logiciel Graphoskop

L’analyse métrologique, aspect le plus novateur et expérimental de l’étude, a nécessité la mise au point d’un outil informatique spécifique, en association avec un ingénieur informaticien : le logiciel Graphoskop est une extension (plug-in) en Java d’un logiciel libre de traitement et d’analyse d’images, principalement conçu pour la recherche biomédicale : ImageJ. L’emploi de la méthode statistique permet de passer outre la présentation traditionnelle de quelques exemples jugés représentatifs d’un phénomène observé intuitivement, pour chercher à reconstruire un paysage plus large et plus complet – sans pour autant prétendre à l’exhaustivité, compte tenu des limites inhérentes au corpus comme au choix des critères d’observation.

Bien qu’il puisse aussi être employé pour l’analyse de la mise en page, Graphoskop est conçu d’abord pour l’analyse paléographique stricto sensu. Il a permis de relever des paramètres relatifs aux proportions des lettres formant le bandeau d’écriture, mais aussi de mesurer la densité de l’écriture (d’après le pourcentage de pixels noirs et blancs), offrant ainsi une alternative simple à la mesure du « poids » de l’écriture tel qu’il avait été défini dans des études plus anciennes (Jean Mallon, Léon Gilissen).

Les relevés effectués sont les suivants : hauteur de l’interligne ; hauteur du corps (ou œil) de l’écriture, des hastes (ascendantes) et des hampes (descendantes) ; angle d’écriture ou de plume (inclinaison du tranchant de la plume par apport à la ligne rectrice) et pente des hastes et des hampes ; densité de l’écriture, dans les limites du corps de l’écriture et sur une surface de texte représentative.


Deuxième partie
Analyse métrologique des écritures cursives


Chapitre premier
Proportions

L’étude des différents étages du bandeau d’écriture (œil, hastes et hampes) montre que le module général de l’écriture reste relativement stable pendant la période, l’unité de réglure moyenne variant peu, autour de cinq millimètres. Mais le centre de gravité des lettres semble se déplacer légèrement vers le bas. L’œil et les hampes s’étendent plus en hauteur, alors que les hastes se raccourcissent. Il en résulte un écart relativement important entre la longueur des hastes et des hampes, et un équilibre visuel modifié.

Chapitre II
Angles

Plutôt qu’un angle d’inclinaison général de l’écriture, il est nécessaire de mesurer séparément la pente des hastes et celle des hampes (et on peut calculer un rapport de ces deux valeurs entre elles). Quant à l’angle de plume, il a été relevé au premier trait de la lettre e.

L’angle de plume connaît une diminution progressive et constante tout au long de la période : si, jusque vers le milieu du xive siècle, il est généralement compris entre 44° et 60°, entre 1400 et 1420, 40 % des écritures ont un angle compris entre 27° et 34°, ce qui influe notablement sur leur aspect général.

L’analyse chronologique montre aussi que l’angle d’inclinaison des hastes est en constante diminution : il évolue d’un angle droit, voire obtus (légère pente à gauche), à un angle aigu, autour de 85° (soit 5° de pente à droite). Inversement, l’inclinaison des hastes descendantes augmente régulièrement tout au long de la période, confirmant la cohérence des mesures : entre le xiiie et le xve siècle, l’écriture est de plus en plus penchée à droite.

Le résultat le plus inattendu reste l’écart entre la pente des hastes et celle des hampes, qui, avec d’autres observations, amène à envisager de manière plus complexe la définition de l’inclinaison de l’écriture, en particulier pour les cursives de la période envisagée.

Chapitre II
Densité

La densité de l’écriture, ou pourcentage de noir sur blanc, est calculée d’après la proportion de pixels noirs et blancs à l’intérieur d’une ou plusieurs surfaces sélectionnées sur une reproduction numérique.

La comparaison montre que la densité de l’écriture à l’intérieur de la justification est en hausse constante et régulière tout au long de la période 1250-1420. Puisque, selon l’étude des proportions de l’écriture, l’unité de réglure moyenne n’a presque pas changé pendant le même temps, l’augmentation de la valeur des pixels noirs est nécessairement due à un tracé plus dense. L’encombrement croissant de l’écriture n’est pas non plus imputable au développement des hampes, l’allongement de celles-ci étant clairement compensé par la réduction des hastes.


Troisième partie
Analyse morphologique : textualis et cursiva


Chapitre premier
Textualis

L’évolution de la cursiva ne peut s’analyser qu’en contrepoint de celle de la textualis. On peut esquisser une évolution de cette dernière entre 1250 et 1420. Au milieu du xiiie siècle, la plupart des caractères fondamentaux de l’écriture textualis sont déjà acquis, mais de nouvelles modifications interviennent au début du siècle suivant. Certains allographes (variantes de lettre) sont progressivement abandonnés, remplacés par d’autres : il ne s’agit pas toujours de formes empruntées à l’écriture cursive mais parfois de transformations internes à l’écriture textualis, voire, au début du xve siècle, d’une influence, encore très discrète, de l’écriture humanistique.

Les changements les plus visibles concernent le remplacement des a à crosse par des a fermés (avec une double panse) et des t à traverse large (pour la distinguer de c) par des t dont le jambage dépasse en hauteur la traverse. Dans les deux cas, la maturation du phénomène a lieu pendant la première moitié du xive siècle. Entre le début du siècle et les années 1350 le taux d’emploi des a à double panse passe de 40 % à 75 % ; quant à la morphologie des t, alors qu’au début du siècle l’allographe étiré vers le haut se trouvait dans 50 % des manuscrits, au cours des années 1350 il est désormais seul employé.

D’autres évolutions sont plus discrètes : ainsi celle des g en forme de 9, la fermeture de la boucle inférieure n’étant plus systématique, et des e ouverts en deux traits. D’autre part on peut suivre la chronologie du déclin des d droits et des s longs en fin de mot : alors que le d penché (oncial) remplace partout le d droit au début du xive siècle, le s rond se substitue complètement au s long en finale pendant la première moitié du xive siècle, la transition étant achevée avant 1350.

En termes quantitatifs, l’apogée de la production est compris entre les décennies 1280 et 1320. En mesurant le pourcentage des manuscrits en textualis par rapport à la production en cursiva, on constate que le déclin de la textualis, amorcé après 1330, est constant et régulier.

Chapitre II
Cursiva

L’introduction de l’écriture cursive dans les livres, au xive siècle se joue en deux étapes principales : son apparition subite au cours des années 1350-1360 et l’augmentation rapide de sa part dans la production pendant les années 1380. Alors que dans les années 1350 les manuscrits en écriture cursive constituent 30 % de la production globale, au cours des années 1380, ils atteignent un seuil de 60 %. L’apogée de la production se situe exactement à la fin du xive siècle : 70 % des manuscrits datés sont alors en écriture cursive.

Au moment où elle commence à être couramment admise dans les manuscrits, entre les années cinquante et soixante du xive siècle, la cursive livresque est déjà bien caractérisée : hormis l’ajout de quelques nouveaux allographes à la fin du siècle, tous ses caractères propres sont manifestement acquis.

Parmi les traits principaux on trouve systématiquement les hastes des b, d, h et l bouclées, les hampes effilées, le s en position médiane plongeant sous la ligne rectrice et le t dépassant en hauteur sa traverse. Les lettres à jambages subissent un traitement particulier sous plusieurs aspects : les jambages en série sont liés, exécutés sans solution de continuité ; l’attaque du premier trait de la lettre est allongée et le dernier jambage, en fin de mot, plonge toujours sous la ligne rectrice. Le s en fin de mot est presque toujours cursif (90 % des cas), avec deux variantes principales : en 8 ou en sigma. D’autres éléments se rencontrent dans à peu près 60 % des écritures cursives : a rond, e ouvert, g en forme de 9, r droit en un seul temps, sans lever de plume, v bouclé sur le premier trait et x en deux traits.

Au cours de la seconde moitié du siècle, l’écriture cursive atteint rapidement sa maturité. Cette évolution prend deux formes : si certains allographes, encore peu répandus au cours des années cinquante, finissent par s’imposer de manière presque exclusive, de nouvelles morphologies font leur apparition à côté des variantes de lettres les plus répandues.

Ainsi, à la fin du xive siècle, le traitement particulier réservé aux lettres à jambages (sans lever de plume, et le dernier jambage plongeant) ainsi qu’au a rond (à panse simple, sans crosse) et au x en un trait (bouclé) caractérisent désormais la grande majorité des écritures cursives (entre 80 % et 90 % des cas). Par ailleurs, au cours des années 1380, a lieu une évolution qualitative, avec l’introduction de nouveaux allographes. Un modèle de g dont la partie inférieure est recourbée vers le bas s’ajoute aux morphologies en forme de 9 (celle-ci reste cependant prédominante) et « à cornes ». En même temps, on enregistre d’une part l’introduction de r ronds (semblables à o) et, de l’autre, l’emploi systématique de r en forme de 2 (qui étaient jusque-là utilisés principalement après une lettre ronde), bien que le r droit demeure dans un premier temps présent dans 50 % des cas. Les années 1380 constituent donc un tournant dans l’écriture cursive, tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif.

Au début du xve siècle, une nouvelle évolution semble s’amorcer, qui invite à prolonger l’étude vers la période postérieure : en 1420, on peut constater l’apparition de nuances nouvelles dans l’écriture cursive. D’une part on observe une légère diminution de quelques phénomènes qui pouvaient sembler pleinement acquis à la fin du siècle précédent : ainsi pour l’exécution liée des jambages, l’emploi des boucles (notamment sur v) et r en un temps. Quelques allographes, dont l’évolution progressive et presque insensible occupe la seconde moitié du xive siècle, s’imposent désormais nettement : le e ouvert et le x en un temps sont employés dans la majorité des écritures (60 % et 80 % respectivement), tout comme l’exécution effilée des hampes, dans 90 % des cas. Le taux d’emploi du s final cursif reste inchangé, mais avec une répartition différente des allographes, puisque la forme en 8 se multiplie au détriment de la forme en sigma. Quant au a rond, il est devenu parfaitement caractéristique de l’écriture cursive et est utilisé dans 95 % des spécimens au cours des années 1410.


Conclusion

Textualis et cursiva constituent deux systèmes graphiques distincts, généralement utilisés dans des contextes différents. La textualis, écriture d’apparat, est employée tant pour les manuscrits en latin qu’en français, tandis que la cursiva, dans la période étudiée, reste principalement une écriture d’usage, adaptée aux besoins nouveaux du travail intellectuel et surtout employée, par conséquent, dans les livres en latin.

Alors que l’évolution de l’écriture textualis se stabilise entre les xiiie et xive siècles, l’écriture cursive se fixe principalement au cours des années 1380. Bien qu’il existe des exemples d’écriture cursive dans les livre avant même le début du xive siècle, le processus de pénétration n’est pas graduel. Et au moment où elles s’introduisent plus fortement dans les livres, dans les années 1360, les formes cursives sont déjà nettement caractérisées.


Annexes

Logiciel Graphoskop et mode d’emploi. — Tableaux et graphiques de répartition des variables étudiées : analyse quantitative des données péri-graphiques et extra-graphiques, analyse morphologique, analyse métrologique. — Images des écritures examinées.